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Maroc:Mosquées, sexe et mensonge :Scandales des imams marocains en France et en Belgique

20072009

Maroc:Mosquées, sexe et mensonge :Scandales des imams marocains en France et en Belgique  dans La face cachée 1248107699_abdeslam
L’imam d’Orange (France) : Riche proxénète

L’histoire de l’imam marocain d’Orange est renversante. Depuis 20 ans, il fait venir des filles du Maroc qu’il force à la prostitution, se constituant, sur leur dos, une fortune impressionnante. Ce qui ne l’empêche pas de diriger « sa » mosquée et de présider les prières. Les Français appellent ça « le système Bahiad ». Bahiad, c’est le nom de l’imam marocain qui fait scandale cette semaine en France et plus précisément à Orange, le fief « historique » de l’extrême droite. Abdeslam Bahiad, 54ans, non seulement imam de son état, mais aussi président de l’association « Lumière de Dieu » qui gère la mosquée de la cité des Princes, vient d’être arrêté. Lui et ses trois fils – Abdelgafour, 24 ans, Omar, 31 ans, et Niky, 33 ans – qui lui servaient de lieutenants. Mais aussi une mère maquerelle, Drissia, 42 ans, personnage central qui a commencé au modeste grade de prostituée dans le « système Bahiad », avant de gravir les échelons et quelques autres prostituées. Soit une dizaine d’arrestations en tout… Ils sont accusés de prostitution, proxénétisme aggravé, filière d’immigration clandestine et blanchiment d’argent. Et les enquêteurs n’ont pas fini leurs investigations, selon la presse française. En quoi consiste l’affaire ? L’imam et honorable président de mosquée Abdeslam Bahiad -que tout le monde respectait dans la ville d’Orange et en qui les familles marocaines (voire maghrébines) plaçaient leur entière confiance au point de lui confier, parfois, le sort de leurs filles et proches restés au pays- était en fait un « Monsieur Claude », dirigeant un vaste réseau de prostitution entre le Maroc, son pays d’origine et la France, son pays d’accueil. C’est un prétendu homme de religion qui guidait les croyants sur la voie de Dieu, le jour et faisait commerce de chair humaine, la nuit. Une espèce de Docteur Jekyll-mister Hyde qui se complaisait dans sa schizophrénie depuis 20 ans. Et pour cause, elle lui rapportait gros ! Il s’était constitué un patrimoine immobilier comptant, selon les premières informations, quelque dix appartements à Orange, sa maison de 300 m2 dans laquelle il vit avec sa famille, des commerces, salons de coiffure et un café-bar « le France »… Ce qui étonne –un peu tardivement- les Français qui réalisent qu’ « un gars arrivé en France en 1968 et qui depuis n’a travaillé que neuf ans en tant qu’ouvrier agricole », n’a pas pu acquérir tout cela grâce à son travail. Le mode opératoire de Abdeslam Bahiad était simple et n’avait rien d’innovant. Il exploitait les illusions de jeunes Marocaines, âgées de 14 à 25 ans qui rêvaient d’Eldorado européen. Ces jeunes filles étaient approchées au Maroc. Parfois, leurs familles payaient cher pour voir partir leurs filles à qui étaient promis papiers en règle, travail, avenir brillant… Avec le temps, il avait aussi constitué sa petite mafia : autour de lui il y avait ses trois fils et l’ex-prostituée, devenue mère maquerelle, Drissia. C’est elle qui allait « recruter » les gamines chez elles et leur faisait faire le trajet Maroc-France, clandestinement, dans le coffre de sa voiture. Des dizaines de filles ont ainsi été « recrutées » suivant cette filière… Arrivées en France, elles se retrouvaient à Orange, logées dans les appartements de Bahiad, en attendant de subir le sort réservé à toutes : s’engager, de gré ou de force, dans la prostitution. Selon un enquêteur dont les propos ont été rapportés par la presse française, « certaines prostituées auditionnées ont affirmé avoir été violées et frappées par les trois fils. L’une d’elles qui était tombée enceinte, déclare même que l’un d’eux lui a donné de gros coups de poing dans le ventre jusqu’à ce qu’elle perde l’enfant ». Une fois « convaincues », les filles racolaient dans le bar « Le France » de Bahiad, situé – comble du comble – en face de la police municipale d’Orange. Elles effectuaient leurs passes dans les appartements de l’imam qui avait ses propres règles de « mac ». Ainsi, elles ne payaient pas de loyer, mais elles ne recevaient pas non plus l’argent que rapportaient leurs passes. L’une d’elles a raconté aux enquêteurs qu’elle touchait seulement, de temps à autre, cinq euros pour pouvoir téléphoner au Maroc. Bien sûr, la duplicité de l’imam Bahiad est consternante. C’est un supposé sauveur d’âmes qui fabriquait des âmes égarées ! Mais il est quand même étonnant que nul ne se soit douté de quoi que ce soit, pendant toutes ces années où d’innocentes rosières étaient transformées en filles de joie… Fort de cette myopie générale, Bahiad n’avait aucune raison de croire que son manège n’allait pas durer ad vitam… Le fait est que, depuis un an, la police judiciaire d’Avignon enquêtait sur cette affaire pour établir, de la manière la plus exacte possible, les tenants et aboutissants du trafic. Une enquête longue et minutieuse qui a enfin permis de donner un coup de pied dans la fourmilière. Notamment après avoir obtenu, entre autres, le témoignage de six prostituées de Bahiad. L’imam-faux jeton a-t-il senti venir le coup ? Selon certaines informations, il aurait vendu ces derniers mois une bonne partie de ces biens. La police judiciaire qui épluche actuellement ses comptes bancaires et ceux de ses complices, aurait trouvé de nombreux documents prouvant qu’il aurait récemment effectué des virements de liquidités au Maroc. Comment Bahiad, ses fils et Drissia ont-ils expliqué toute leur affaire aux autorités, pendant leurs auditions ? Qu’ont-ils dit ? Rien… Ils sont restés muets, n’avançant qu’un seul argument expliquant, selon eux, leur naufrage : « un complot des prostituées » !

La mise à niveau des imams : Un programme est lancé…

Il tombe à pic, ce programme de mise à niveau des imams lancé la semaine dernière par le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq. C’est un programme lancé le 27 juin pour un coût de 200 millions de DH et qui bénéficiera à quelque 45.000 imams du Maroc. Bien sûr, il ne s’inscrit pas dans le cadre de la lutte contre les scandales des imams marocains à l’étranger, mais dans celui de la réforme du champ religieux, initiée ces deux dernières années, pour tenter de remédier aux déviances des salafistes, takfiristes et autres extrémistes religieux. Néanmoins, il est axé sur la mise à niveau des imams et cet effort n’est assurément pas superflu ! Lors d’un point de presse qu’il a organisé, à l’occasion du lancement de ce programme, le ministre a expliqué que 1.500 encadrants superviseront cette opération –la première du genre- dans l’ensemble des communes rurales et urbaines. L’opération de formation des imams, lancée dans le cadre de « la charte des Oulémas » s’assigne pour objectifs, d’une part, de doter les imams des compétences nécessaires qui les habiliteraient à s’acquitter comme il se doit de leur mission et, d’autre part, de mettre en place un encadrement religieux approprié à la société marocaine. Une société attachée à ses valeurs et à son identité. Le coup d’envoi de l’application de la charte des Oulémas, à travers le programme de mise à niveau des imams des mosquées, avait été donné par le message royal adressé à la première session ordinaire de l’année 2009 du Conseil supérieur des Oulémas de Rabat. Le ministre a bien souligné que ce programme était obligatoire pour tous les imams. Mise à niveau, mais aussi mesures d’accompagnement. Il s’agit d’améliorer les conditions matérielles des imams et les conditions d’entretien des mosquées Le ministre a, dans ce sens, rappelé qu’une enveloppe budgétaire d’un montant de 250 millions de dirhams est venue s’ajouter, depuis janvier 2009, aux 150 millions de dirhams déjà alloués aux imams. Les rencontres s’inscrivant dans le cadre de ce programme ont été lancées le 27 juin dans 1.500 centres de formation sous la supervision du conseil supérieur des oulémas au sein des mosquées et se poursuivront dans toutes les régions du Royaume à raison de deux rencontres par mois (le premier et le troisième samedi de chaque mois). Le programme est axé sur les constantes de la nation. Entre autres : le rite des adeptes de la sounna et de la communauté, la foi achâarie, le rite malékite, le souffisme sounni, les attributions des imams et les fonctions religieuses, d’enseignement et sociales de la mosquée…

Anvers (Belgique) : L’imam violeur

Violer une femme, puis une deuxième et en plus dans une moquée. Il faut être satan pour le faire. Mais non, c’est un imam marocain qui l’a fait en Belgique. Dans le district de Wilrijk, dans la ville flamande d’Anvers en Belgique, les habitants sont encore sous le choc. Les musulmans parmi eux le sont encore davantage, surtout les ressortissants d’origine marocaine. Parce que c’est dans ce district que l’imam marocain A.B, 54 ans, a violé deux femmes dans la mosquée même où il officiait. C’est sa seconde victime qui l’a dénoncé. Juste après avoir été abusée sexuellement par l’imam, la jeune victime est allée voir son avocate et lui a tout raconté. Elle a confié avoir été invitée par l’imam à le suivre dans une chambre jouxtant le lieu de prière, sous prétexte qu’il allait lui expliquer le discours religieux qu’il venait de prononcer. Sauf qu’après à peine quelques phrases, c’est au corps de la jeune fille que le quinquagénaire a commencé à s’intéresser. Perdant la raison, il a vite fait d’en disposer, de force, pour satisfaire son désir sexuel. A peine cette affaire a-t-elle été portée à la connaissance de la police qu’elle s’est ébruitée. Du coup, un sit-in a été organisé devant la mosquée de Wilrijk pour empêcher l’imam de continuer à y présider la prière. C’est alors qu’une autre victime s’est déclarée. Elle s’est plainte à la police d’avoir été aussi abusée par le même imam. C’était en 2004. Alors âgée de 25 ans et venant à peine de divorcer, cette autre jeune femme est allée voir l’imam pour lui parler de ses problèmes. Prétendant vouloir l’exorciser d’un diable qui l’aurait envoûté, celui qui devait être son sauveur l’a droguée pour pouvoir prendre tout son temps d’assouvir son plaisir sexuel. La jeune femme avait d’abord eu peur de parler de ce qui lui était arrivé. Mais en apprenant qu’elle était tombée enceinte, elle a porté plainte. Or, son affaire n’a pas été prise au sérieux et son dossier a été classé. Elle avait confié aux enquêteurs que l’imam lui avait proposé 500 euros pour la convaincre d’avorter. La victime est revenue à la charge en 2006, après la naissance de son bébé. Cette fois-ci l’imam a été convoqué puis relâché. Mais c’est en faisant une deuxième victime qu’il est tombé. Là des tests ADN ont été ordonnés et prouvé sa paternité du bébé de sa première victime. Lors de son procès, le religieux a reconnu qu’il avait eu une relation sexuelle avec sa première victime seulement et qu’il était le père de son enfant, mais il assure que la femme était consentante. Selon lui, lorsqu’il est apparu qu’il ne voulait pas quitter sa propre épouse, les deux femmes se sont entendues pour conspirer contre lui. Il a alors plaidé non coupable. Cependant, le tribunal a estimé les témoignages des deux femmes dignes de foi et jugé que le religieux avait abusé de son autorité et de la confiance que sa fonction inspirait à ses victimes. Il l’a condamné à 42 mois de prison ferme. L’imam devra aussi indemniser les deux femmes à raison de 5.000 euros pour la première et 3.000 euros pour la seconde, à titre de dommage moral. Certains de ceux qui ont suivi cette affaire estiment que le coupable s’en est plutôt bien tiré.

Par B.Amrani et M.Zainabi http://www.lereporter.ma/index.php?option=com_content&view= article&id=2438:scandales-des-imams-marocains-en-france-et-en-belgique–mosquees-sexe-et-mensonges&catid=54:dossier&Itemid =172




Maroc:Les dix ans de règne de Momo VI

5052009

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Un livre au vitriol sur les dix ans de règne de Mohammed VI, signé par le cofondateur du plus grand hebdo marocain. Savoureux menu… Encore un peu relevé par le refus du Journal Hebdomadaire d’en publier les bonnes feuilles.

Les plumitifs du royaume enchanté qui se vouent aveuglément à la défense de Mohammed VI et du makhzen marocain ne pourront pas crier à l’ingérence étrangère. Cette fois, c’est un journaliste marocain qui s’attaque à la citadelle royale. Co-fondateur avec Aboubakr Jamaï du grand hebdo indépendant Le Journal Hebdomadaire, Ali Amar, 42 ans, publie ce mercredi chez Calmann-Lévy, Mohammed VI, le grand malentendu. Peu amène, cet ouvrage tire le médiocre bilan des dix premières années de règne du fils de Hassan II et passe en revue différentes affaires qui ont égayé les débuts du jeune souverain : les petits week-ends en amoureux de Nicolas et Carla Sarkozy chez un Mohammed VI qui a mis à leur disposition son « petit palais de Jnane Lakbir, niché dans la Palmeraie » de Marrakech, le renvoi de l’ancien ministre de l’Intérieur Driss Basri, l’assassinat du maître-chanteur Hicham Mandari, la pittoresque affaire de Talsint où le roi a cru que l’on avait trouvé du pétrole au royaume enchanté… Mais aussi des descriptions précises des dérives de l’entourage du monarque, sans oublier Lalla Selma, la rousse épouse de Mohammed VI. Bonnes feuilles.

Très riche roi des pauvres

D’emblée, Ali Amar dresse un portrait carabiné du roi Mohammed VI et de son penchant pour la fête avec les people. « Samedi 2 novembre 2002 à Marrakech. C’est le pic de saison pour La Mecque du tourisme marocain après les longs mois d’accalmie qui ont suivi le 11-septembre, mais les hôteliers et les restaurateurs font grise mine. Sur ordre des autorités, comme à l’accoutumée, tous les débits de boisson baissent leur rideau aux musulmans : dans quelques jours c’est ramadan. Un tunnel d’un mois qui grève leur chiffre d’affaires, surtout lorsque le calendrier de l’Hégire le fixe en automne. Vers 21 h 30, pourtant, à un jet de pierre du célèbre palace La Mamounia, dans la rue qui abrite Le Comptoir, un lounge-bar à la mode, l’ambiance n’est pas à la piété. De rutilantes limousines escortées de motards, tous gyrophares tournoyants, déversent dans un ballet incessant près de 300 convives aux portes de ce haut lieu de la vie nocturne marrakchie. Ce soir, la jet-set internationale est invitée par P. Diddy, la star du rap américain, qui a choisi le Maroc pour souffler ses 33 bougies. Sont arrivés à bord de deux avions spécialement affrétés de New York et de Paris par la Royal Air Maroc : Naomi Campbell, Ivana Trump, Tommy Lee Jones, Joey Starr ou encore Gérard Depardieu. De nombreux artistes de la scène musicale new-yorkaise dont les chanteurs Usher ou Billy Crawford ont également fait le déplacement pour trois jours et trois nuits de libations à l’orientale. Coût de l’anniversaire : un million de dollars, selon la très people « Page Six » du New York Post et le tabloïd anglais The Sun, qui affirmeront que la somme pour régler la note salée provenait de la cassette personnelle de Mohammed VI. L’information est relayée par toutes les gazettes mondaines de la planète et devient vite incommodante pour le jeune roi que l’on voit à la veille du mois sacré distribuer lui-même, à grand renfort de propagande, la soupe populaire aux nécessiteux du royaume. L’humoriste franco-marocain Jamel Debbouze, ordonnateur de ces soirées dignes des Mille et une nuits, est appelé à la rescousse. Il dira benoîtement qu’il a organisé lui-même ces festivités à travers Kissman Events, la société d’événementiel qu’il a créée au Maroc à cette occasion. Plus cocasse encore, son agent Jean-Pierre Domboy affirmera qu’en réalité l’opération n’a été possible que « grâce à une conjonction de partenaires comme l’office marocain du tourisme, la compagnie Royal Air Maroc, de grands palaces de Marrakech, ainsi que la chaîne de supermarchés Marjane ». Une bien fortuite conjonction de grandes entreprises publiques et de l’enseigne de grande distribution qui appartient à un holding royal. Toujours est-il qu’officiellement, le roi Mohammed VI n’a en aucun cas offert quoi que ce soit sinon, toujours selon l’agent de Jamel Debbouze, « l’utilisation d’une quinzaine de voitures avec chauffeurs, attachés au Palais ». L’intention de Jamel, « qui s’implique de plus en plus dans la promotion de l’image de son pays d’origine, était de faire découvrir à P. Diddy et à ses amis américains la beauté du Maroc, le sens de l’hospitalité et de la fête de ses habitants et surtout de leur montrer qu’un pays musulman pouvait être tout à fait fréquentable ». En réalité, le rétropédalage de Debbouze cache mal la gêne du Palais qui s’efforce depuis l’accession de Mohammed VI au trône en 1999, de façonner au souverain une image de « roi des pauvres » en rupture avec la magnificence médiévale de Hassan II. Des photos de paparazzi parues dans la presse, qui le montraient, alors prince héritier en jean et baskets, un paquet de Marlboro à la main, faisant ses emplettes dans les beaux quartiers de Paris, avaient déjà valu à sa garde rapprochée de sévères remontrances. Les débuts de son règne semblaient pourtant confirmer cette volonté du jeune roi de vivre au diapason de son peuple : plus modestement. » « le train de vie de sultan des temps modernes mené par Mohammed VI ne peut plus être tenu secret. Chaque année, le budget de l’État alloué à la monarchie s’élève à près de 300 millions d’euros. On y décompte les « listes civiles » qui comprennent notamment le salaire du chef de l’État (environ 36 000 euros par mois) ainsi que les indemnités que perçoit sa famille proche dont le détail reste confidentiel, atteignant 2,5 millions d’euros par an. Cependant, l’essentiel des dépenses du monarque provient d’à-côtés budgétaires pharaoniques destinés à entretenir sa cour et ses proches collaborateurs (un millier de salariés qui n’engloutit pas moins de 160 millions d’euros chaque année). Des rallonges qui sont prestement votées par consentement tacite des élus de la Nation au pouvoir bien limité. Le budget de fonctionnement de la maison royale – réparti en frais de personnel, frais de bouche, frais de déplacement, de téléphone, d’entretien des palais et de subventions diverses – représente plus de 2 % des dépenses totales de l’État. Il a augmenté de plus de 40 % depuis 2000. Il dépasse l’enveloppe allouée à la Justice, par exemple, et représente plus de vingt-cinq fois celle du Premier ministre et de son cabinet, réduit à la portion congrue et de facto à la figuration. Les dépenses somptuaires du Palais, décuplées par le grand apparat de son protocole, atteignent des sommets pour chacune des coquetteries voulues par le roi. Mohammed VI dilapide par exemple 40 millions d’euros par an en frais de voyages, 1 million pour la nourriture des animaux du Palais, 6 millions pour le renouvellement de son parc automobile, près de 2 millions en dépenses vestimentaires chez les grands couturiers comme Gianfranco Ferre ou des stylistes en vogue comme Holland and Sherry, qui a annoncé en 2008 sur le site stv.tv que le roi faisait partie des 18 personnalités à lui avoir commandé l’habit le plus cher au monde : un costume en laine de lama des Andes pour la coquette somme de 35 000 livres sterling. La marque qui habille les grandes stars comme George Clooney et Tom Cruise précisait que le vêtement de Mohammed VI nécessitait un travail de dix-huit mois pour sa confection. Des chiffres qui donnent évidemment le vertige dans un pays où le salaire minimum ne dépasse pas les 200 euros. » Les deux têtes de Janus Au menu de ce chapitre, la description des relations entre deux personnalités proches de Mohammed VI : les sieurs Fouad Ali el Himma et Mounir Majidi. Les deux hommes se livrent un combat de titans pour le pouvoir et l’oreille du souverain. « Depuis que Mohammed VI est roi, les parcours fulgurants des deux hommes résument à eux seuls la « nouvelle ère ». Deux personnalités, devenues en dix ans les plus influentes du Maroc, qui n’ont presque aucun point en commun, sinon celui de vouloir être au plus près de Sa Majesté. Ils personnalisent deux archétypes de cette « Génération M6 », mais surtout deux versants d’un même pouvoir, dont le roi a lui-même tracé les contours : El Himma à la politique et à la sécurité en tant que ministre délégué de l’Intérieur, Majidi au business et à la gestion de la fortune royale en tant que chef du secrétariat particulier du roi. Depuis qu’ils se sont hissés au pinacle du pouvoir, ces deux confidents de Mohammed VI font mine de respecter ce jeu de rôle, mais, à chaque faiblesse de l’un ou de l’autre, leur guerre d’usure laisse jaillir des étincelles. En coulisses, leur combat n’a pas repris : il ne s’est jamais interrompu. « Arrêter de surveiller l’autre serait déjà une erreur, cesser de s’en méfier, une faute », commente un habitué du sérail. Les quelques patrons invités à la cène d’Elalamy qui abordent ce sujet en discrets conciliabules ont des raisons de s’inquiéter : ils font partie du clan Majidi, formaté autour des holdings royaux et du patronat. Et Majidi est de nouveau au centre de plusieurs polémiques qui pourraient favoriser ceux d’en face, affidés à l’aile sécuritaire du Palais. Déjà en 2004, lorsque se préparait la relève au sein du patronat, El Himma avait saisi l’occasion d’avancer ses pions dans le pré carré des hommes d’affaires, soutenu en cela par le tour de vis sécuritaire donné au pays au lendemain des attentats sanglants du 16 mai 2003 à Casablanca, la capitale économique du royaume. El Himma avait profité de l’événement pour accuser publiquement les grands patrons de la ville de ne pas suffisamment investir afin de stimuler l’économie marocaine, de réduire le chômage et ce faisant d’éradiquer la misère des banlieues, terreau fertile de l’islamisme radical. Il empiète alors sur le domaine réservé de Majidi, qui lui aussi veut contrôler à sa manière le patronat en y plaçant ses fidèles alliés. Parce qu’il s’agit de menace terroriste, parce que la sécurité nationale est en jeu, l’incursion d’El Himma sera tolérée par Mohammed VI. Un geste qui sera très médiatisé et qui rappelle une vérité toute simple : dans la hiérarchie du pouvoir marocain, il n’y a pas de place pour deux vice-rois en période de crise. « Comment, dans ces conditions, parler d’attelage efficace destiné à secouer l’immobilisme du gouvernement ? », s’interroge la presse, qui critique cette polarisation du pouvoir autour du roi et qui ne crée que tensions et scandales à répétition. Cette fois, le fer est croisé au cœur du business de Mohammed VI. Une violente controverse vient d’éclater autour du débarquement précipité de Khalid Oudghiri, un ancien cadre de la BNP promu au poste de P-DG d’Attijariwafa Bank, la banque contrôlée par les holdings du roi. Yassine Mansouri, le patron de la DGED (Direction générale des études et de la documentation), le service de contre-espionnage marocain, est destinataire en décembre 2006 d’une missive confidentielle de ses homologues français. La France, première partenaire économique du royaume, s’inquiète de voir malmenés ses intérêts au Maroc. Mohammed VI est immédiatement informé. On ne saurait obscurcir le ciel dégagé des relations privilégiées avec Paris, alors que le soutien de l’Élysée et du Quai d’Orsay est si crucial sur le dossier du Sahara occidental. El Himma y voit une opportunité de porter l’estocade à son rival. Une réunion extraordinaire est organisée au ministère de l’Intérieur en janvier 2007, à laquelle sont convoqués Majidi et ses lieutenants : Hassan Bouhemou, le patron de Siger (anagramme de Regis, « roi » en latin), holding du souverain qui contrôle l’Omnium Nord-Africain (ONA) et Attijariwafa Bank, Saâd Bendidi, à l’époque P-DG de l’ONA, et Khalid Oudghiri, le P-DG d’Attijariwafa Bank. En face d’eux, El Himma aligne Chakib Benmoussa, le ministre de l’Intérieur, par ailleurs un ancien de l’ONA, et Yassine Mansouri, le chef des services secrets. La réunion est houleuse, mais au sein du clan Majidi, Oudghiri laisse entrevoir des positions opposées sur la stratégie de la banque vis-à-vis de l’ONA et de ses partenaires français, notamment AXA et Auchan avec qui la guerre est ouverte. Oudghiri sera invité à s’exprimer plus librement à huis clos lors d’une deuxième rencontre avec les « sécuritaires ». À cette occasion, il s’opposera à l’idée de mettre la banque qu’il dirige au seul service des intérêts du roi. L’hostilité à l’égard des intérêts économiques de la France est pour lui une hérésie. El Himma boit du petit-lait et s’empresse de s’en ouvrir à Mohammed VI qui attend des explications. Mais l’omerta qui règne au Palais veut que rien ne filtre, l’affaire devra rester secrète. Elle sera tranchée par le limogeage d’Oudghiri sans autre forme d’explication, Majidi préférant sacrifier un pion sur l’échiquier pour que les querelles sur les affaires royales ne soient pas rendues publiques, surtout lorsqu’elles se télescopent avec des enjeux diplomatiques. Pire, alors que Oudghiri quitte le Maroc des mois plus tard pour prendre la direction d’une banque saoudienne, il sera accusé de malversations et de mauvaise gestion d’Attijariwafa Bank, au point qu’il fera appel pour sa défense à Me Vergès, le ténor du barreau parisien, pour se prémunir de la vengeance du clan Majidi qui ne lui a pas pardonné sa traîtrise. » Génération M6 Tout au long de son livre, Ali Amar égrène plusieurs révélations sur l’histoire du Journal Hebdomadaire comme cet épisode concernant l’ancien Premier ministre Driss Jettou. « Dans sa villa du Val d’Anfa à Casablanca, Driss Jettou me reçoit avec le sourire, ce 25 juillet 2008. Je n’avais pas vu l’ancien Premier ministre depuis des années. Le sujet pour lequel je souhaitais le rencontrer devient presque secondaire lorsqu’il se met à égrener des souvenirs communs. « Tu ne sais pas à quel point je vous ai défendu lorsque j’étais aux affaires. Tout le monde voulait votre peau, des gens au Palais bien sûr, mais plus encore chez les socialistes. Parfois, le Conseil du gouvernement faisait de votre cas une obsession. Ça n’a pas été de tout repos, crois-moi. » Je veux bien le croire en effet. 2 décembre 2000, Abderrahmane Youssoufi, Premier ministre socialiste à l’époque, entérine la mort du Journal. Je suis attablé avec Aboubakr Jamaï, Fadel Iraki et l’un des enfants de Mehdi Ben Barka à la terrasse d’un café du XVIe arrondissement à Paris lorsque nous apprenons la nouvelle. Nous décidons de rester en France encore quelques jours pour organiser notre contre-attaque, car cette fois-ci la bataille sera encore plus rude et nous savons que notre meilleure défense est notre exposition à l’opinion internationale. L’interdiction de l’hebdomadaire coïncide avec la tenue au Maroc du premier congrès de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) dans un pays non démocratique. Dans son communiqué de protestation, la FIDH fait remarquer à Youssoufi les contradictions de sa décision. Il prétend la prendre dans « sa conviction de renforcer les espaces de liberté », alors même qu’il a utilisé le fameux article 77 du code de la presse qui a servi pendant des décennies à censurer son propre parti lorsque celui-ci était dans l’opposition. Le satisfecit que voulait donner cette puissante organisation au royaume en organisant son congrès à Casablanca pour la transition vers un État de droit dans laquelle il semblait s’être engagé va tourner à la catastrophe médiatique. Driss El Yazami, l’ancien opposant du régime et cheville ouvrière de la FIDH, se sent floué par cette décision liberticide. À notre retour de Paris, il invite Aboubakr Jamaï à la tribune du Congrès. Face aux caméras du monde entier, après un discours percutant, le jeune patron du Journal annonce sa décision d’entamer sur-le-champ une grève de la faim illimitée afin d’obtenir l’autorisation de ressusciter sa publication. Les débats prévus sur les avancées en matière de droits de l’homme sous Mohammed VI paraissent dès lors désuets. Youssoufi, qui avait quitté la salle avant l’intervention de Jamaï, est décrédibilisé. Ce scénario inattendu au Palais va le contraindre à reconsidérer sa position, surtout qu’une campagne de presse à l’internationale se fait de plus en plus l’écho de la fin du « printemps marocain ». Fouad Ali El Himma, en retrait depuis le début de la crise, reprend langue avec Fadel Iraki, l’actionnaire principal du Journal. Le rendez-vous aura lieu à Marrakech, alors que Jamaï, cloîtré depuis presque une semaine dans son bureau où il a installé un lit de camp, reçoit sans interruption les médias et enchaîne les conférences de presse jusqu’à épuisement. La mobilisation est à son comble, alors que l’État et sa justice se confondent dans des explications juridiques surréalistes pour justifier leur refus d’autoriser Jamaï à lancer un nouveau titre. Le parquet de Casablanca, censé donner ce sésame sur simple présentation d’un dossier, conformément au code de la presse, joue la montre en arguant que des pièces administratives n’ont pas été produites, sans pour autant préciser lesquelles. Alors en route pour Marrakech, Fadel Iraki reçoit un coup de téléphone de son ami Abderrahim Lahjouji, le patron de la CGEM, l’équivalent marocain du MEDEF, avec qui il s’était entretenu durant la journée. Il lui demande de faire demi-tour d’urgence et de le retrouver à son bureau privé de la rue d’Alger. Là, la surprise est de taille : Driss Jettou, alors conseiller du roi, l’y attend. Iraki m’appelle pour assister à la rencontre. L’échange est cordial, mais quelque peu tendu. Lahjouji y met beaucoup du sien, explique au conseiller les retombées néfastes de l’affaire et étale sous ses yeux les articles du Monde, du Figaro et de Libération qui parlent d’un retour aux années sombres. Jettou se tourne vers moi et me dit : « Écoute, je sais que tu es un garçon raisonnable. Le pays est lynché, demande à ton ami d’arrêter au moins sa grève de la faim et je te promets de solutionner le problème dans l’heure qui suit. Si vous faites ça, je vous invite tous les trois à dîner ce soir autour d’un tajine de poulet au citron. » Ce à quoi je réponds que, si Jamaï reçoit son autorisation avant la fin de la journée, nous serions honorés d’être invités à sa table. Au même moment, nous apprenons qu’ordre a été donné au procureur du tribunal de première instance de Casablanca de remettre en mains propres à un Jamaï triomphal son sésame. Jettou appelle alors El Himma de son portable et lui annonce avec satisfaction : « On a gagné ! » Nous dînerons alors le soir même autour du tajine promis au domicile de Lahjouji. Au dessert, Jettou aura cette phrase terrible : « Vous devez savoir qu’au Palais, on ne lit pas tous vos articles dans le détail. On s’arrête souvent sur un titre qui dérange, une formule, mais le sens général n’est pas souvent compris. Vous n’avez pas affaire à des intellectuels. » Pour garder la face, le procureur du roi sera dépêché sur le plateau de télévision de la chaîne 2M pour annoncer que Le Journal a finalement produit les pièces manquantes imaginaires. Le publicitaire Nourredine Ayouch, un proche du Palais, était passé opportunément à l’administration du Journal pour demander une copie du dossier initial, remis un mois plus tôt au procureur. Il ira le déposer au greffe du Tribunal, offrant ainsi à l’État le prétexte officiel pour céder à la pression médiatique. »

Mohammed VI, Le grand malentendu. Dix ans de règne dans l’ombre de Hassan II. Par Ali Amar. Ed. Calmann-Lévy.

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27112008

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Younes Fennich
caïd limogé pour avoir critiqué la corruption au Royaume Enchanté

Très chères lectrices et amis lecteurs, cette fois vos questions vont, à mon humble avis, à l’essentiel. Oui, j’avais décidé de mettre un point final à cette première partie de ce complot pacifique contre le sous développement parce que je pense avoir fait un peu le tour des questions nécessaires à même d’orienter le travail à venir, soit la deuxième partie de ce même travail. Est-ce moi-même qui rédigerais cette dernière aussi ? Je reporte la réponse à cette question pour des nécessités liées à la transparence…Cela parait absurde, je sais, mais patience…Nous ne sommes pas les seuls à lire ce modeste écrit…Mais passons ! Nous avons au Maroc un seul et unique problème : La corruption. Nos ressources sont extraordinaires. Le géni marocain existe. Réellement. L’énergie des marocains est intarissable…L’intelligence marocaine est une intelligence supérieure. J’en possède les preuves les plus formelles…Je n’en dirai pas plus car comme je vous l’ai révélé, nous ne sommes pas les seuls à lire ce modeste écrit…Bien.
Qu’attendons-nous alors pour faire du Maroc, notre Patrie, un pays développé ? Ce n’est pas si simple direz-vous très chères lectrices et chers lecteurs. Pourtant, si ! Nous avons juste besoin d’y voir clair…Mais, patience, chaque chose en son temps…Il ne faut jamais dépasser la dose* prescrite…Bref, vos questions ont été très nombreuses cette fois-ci. Je serais néanmoins tenté de croire, à travers les correspondances que je reçois, que ce sont surtout les chères lectrices qui se soucient le plus de l’avenir de leurs enfants, du fléau de la corruption, de l’avenir du Maroc, du développement, des énigmes de l’Administration etc. Je veux dire en fait que les femmes s’expriment plus que les hommes ces derniers temps…par rapport au complot pacifique contre le sous développement…Bien évidemment, cela ne veut aucunement dire que les hommes ont baissé les bras…Non ! C’est juste que les femmes ont plus tendance à participer aux débats…Elles sont peut être plus volontaires…Les hommes auraient tendance à lire, à suivre, sans pour autant émettre leurs avis en général…Que se passe-t-il ? Rien de bien grave. L’essentiel c’est qu’hommes et femmes réfléchissent, désormais, au Maroc. C’est ce qui compte et c’est là un excellent signe. Bien.
Les corrompus. La justice. Imaginons qu’un agent de l’autorité de gros calibre a été condamné par la justice pour corruption sur la base d’une photocopie ! Que veut-on au juste ? Savoir s’il s’agit vraiment d’un corrompu ou si la loi a été appliquée… ? En Islam on ne juge que sur la base de preuves indiscutables, on ne juge que sur la base de ce qui est apparent…Pas d’inquisition en Islam. Pourtant, un tribunal marocain a condamné un fonctionnaire à dix ans d’emprisonnement pour corruption etc. La cour suprême a finalement disculpé le mis en cause après quatre années que la « victime » a passé derrière les barreaux ! Ce mis en cause était-il vraiment innocent ? C’est Dieu qui sait. Mais aux yeux d’un tribunal il ne l’était pas en tout cas. Comment se peut-il qu’un juge marocain condamne un homme à dix ans de prison, une sentence si lourde, sans preuves valables ? Le juge ou les juges en question devraient-ils être jugés ? Devraient-ils passer devant un conseil disciplinaire ? L’indépendance de la justice. Est-ce l’indépendance des juges… ? Un juge indépendant est-ce un juge qui juge en son âme et conscience ? Imaginons le cas d’un juge corrompu qui soit indépendant en plus…Tellement indépendant qu’il peut se permettre de faire fi! des règles élémentaires de l’honnêteté…Pouvons-nous juger nos juges sur la base de quelques procès politiques comme il y en a partout de par le monde sans exception aucune… ?
La justice est une administration comme une autre en fin de compte…D’un côté nous ne sanctionnons pas nos mauvais administrateurs, et d’un autre côté non seulement nous n’encourageons pas nos administrateurs incorruptibles mais nous en sanctionnons un bon nombre…Où est la justice dans tous ça ? Quelque que soient les situations qui se présentent, un ministre marocain de la justice pourra aisément se tirer d’affaire, il pourra toujours avancer que les juges sont indépendants et qu’ils n’ont qu’à refuser de se soumettre aux directives…Même si ces directives versent vers l’équité, l’honnêteté… ? Le ministre marocain de la justice aura toujours raison…Bref et rebelotte. A tous les juges qui auraient à juger un homme un jour : Soyez indépendants mais ne pleurnichez pas si vous perdez votre travail… ! Cela se résumerait au fait que les incorruptibles seraient appelés à perdre leur travail et par conséquent condamnés à la ruine…Nous ne vous empêchons pas d’être justes, honnêtes et indépendants mais nous ne vous garantissons rien… ! Il s’agirait là d’un raisonnement bien insolite. Ou alors ce serait une offre très indécente…Voyons voir quelques séquences de la déclaration d’un magistrat ayant bénéficié du départ volontaire* des fonctionnaires de l’Etat le 30 avril 2005, dans Aljarida Aloukhra n° 69 du 05 au 11 juin 2006. Traduction de l’arabe :

« -…le président du tribunal m’a dit: ‘ Tu dois savoir que la promotion vient du ministère de l’intérieur… pour me faire peur…’

-…ce genre d’interventions a créé une catégorie de juges qui l’acceptent, parce que cela leur permet de gérer d’autres affaires qui ne sont pas concernés par ces interventions… oui, ils statuent dans d’autres affaires en contre partie de l’argent… et même les magistrats pourris c’est l’administration qui les a pourris…

-…de par l’exercice de ma fonction de juge, et aussi compte tenu de ma récente expérience en tant qu’avocat, le développement de la corruption au sein de la justice est une chose qui fait très peur et les responsables doivent y remédier avant que ce ne soit trop tard, car cette pratique est devenue banale et nous sommes devant un phénomène très dangereux. »
Fin de citation.

Très chères lectrices et amis lecteurs, c’est là un juge qui devrait reprendre du service au plus vite puisque notre ministre de la justice déclare être résolu à favoriser l’intégrité au sein de son ministère…Mais il faut dire que tant que cet ancien magistrat est aujourd’hui avocat il y a quand même de quoi être rassuré, il faut le dire…C’est mieux que rien…Le Maroc a non seulement besoin de tous ses enfants mais aussi des plus intègres d’entre eux…Le Maroc a plus que jamais besoin de justice. Bien.
La Justice est une administration. Que se passe-t-il dans nos administrations ? Que font nos ministres ? Un juge licencié peut toujours intégrer le barreau de plein droit…Mais un caïd congédié par contre n’a pas cette possibilité…Pourtant, ce n’est surtout pas la formation de ce dernier qui l’en empêche…On pourra plus comprendre qu’un caïd soit « obligé » de fermer les yeux sur quelques affaires louches s’il a le malheur de travailler sous les ordres d’un supérieur hiérarchique pourri puisque le caïd en question, une fois radié, ne pourra jamais intégrer une autre profession valorisante comme le barreau par exemple parce que la Loi l’en empêche, celle concoctée par les avocats du royaume…Cela mènerait à dire que les juges n’ont aucune excuse de dévier de l’honnêteté puisqu’ils peuvent se recycler ailleurs…
Le statut des agents de l’autorité dit que l’autorité n’est pas un métier mais une simple fonction… Or lorsqu’un juriste intègre l’Institut royal de l’administration territoriale c’est bien pour exercer ce qu’il croit être le métier d’agent de l’autorité…Négatif ! Caïd c’est juste une appellation…Il n’y a aucun droit acquis là-dedans… Le caïd n’est en fait qu’un simple petit fonctionnaire au grade d’administrateur adjoint mais qui touche quand même un net mensuel de 12.000,00 dirhams. Cependant, dès lors qu’on n’est plus content de lui son salaire est immédiatement réduit à 4000,00 dirhams, le salaire de l’administrateur adjoint qu’il est…Les 8000,00 dirhams de différence c’est juste un cadeau qu’on peut lui retirer à tout moment sans la moindre justification hormis une « décision » que personne ne peut contester…Conclusion : Magistrat c’est un métier mais caïd ce n’est pas un métier…Serait-ce une chimère alors… ? Avocat c’est aussi un métier…L’histoire récente nous a enseigné que des avocats radiés des barreaux peuvent très bien redevenir des avocats respectés -c’est-à-dire non radiés- dès lors qu’ils se plaignent auprès des ONG étrangères, Amnistie internationale etc. Mais un caïd radié qui se contente de s’adresser à sa hiérarchie pour être réhabilité reste toujours un caïd radié…C’est là une situation qui favorise la corruption. Caïd devrait être un métier à part entière… Un caïd jugé « fautif » par un supérieur hiérarchique devrait passer en conseil de discipline, voire par le tribunal compétent et non pas être réduit à la misère et à la stagnation de sa situation dans la fonction publique…Cela s’appelle un embargo économique…L’indépendance de la justice c’est la liberté des fonctionnaires de l’Etat, qu’ils soient magistrats, caïds ou autres, de refuser la corruption. La justice n’est pas le propre des magistrats de carrière seulement mais c’est l’affaire de tous les fonctionnaires de l’Etat. Tous sont appelés à être justes.
La corruption. Un jeune ministre, monsieur Karim Ghallab, vient de déclarer que la corruption cessera au Maroc lorsque les citoyens arrêteront de corrompre les agents de l’Etat. Ce ministre a raison. J’en sais quelque chose…Dès qu’un responsable est en poste, une certaine élite d’une certaine population accoure pour le pourrir et le souiller en usant de tous les stratagèmes imaginables et inimaginables…Par précaution… ! Les citoyens assument la plus grande part de la responsabilité, c’est vrai.
Mais quelle est donc la part du gouvernement dans la corruption ambiante… ? Où en est-on avec le « statut des agents d’autorité »… ? C’est à ce niveau là que se trouve le nœud du problème. C’est une situation qui ne permet pas l’émergence d’une mentalité émancipée, saine et responsable au sein du corps des agents de l’autorité. Or si le phénomène de la corruption n’est pas traité au niveau du ministère de l’intérieur nous ne ferons que tourner autour du pot…Offrons à nos agents de l’autorité les moyens d’être honnêtes…Facilitons leur la tâche dans ce sens…Soumettons les à un vrai statut professionnel. Un statut clair, net et précis. Sans détours ni jeux de mots…Il faudrait que le statut des agents de l’autorité soit scientifique pour les nécessités de l’honnêteté…Un agent d’autorité corrompu n’a pas à continuer de sévir en tant qu’administrateur adjoint…Un agent d’autorité corrompu devrait être radié de la fonction publique tout simplement. L’Administration n’a pas à tolérer les corrompus… De même que les barreaux n’ont pas à tolérer des anciens juges corrompus de manière automatique…Le barreau n’a pas à être le point de ralliement des juges corrompus pour mieux dispatcher la corruption…Le métier d’avocat ne devrait être accessible qu’aux juges honnêtes retraités ou ayant fait ce choix librement…Mais dans ce cas le métier d’avocat devrait être accessible dans les mêmes conditions aux caïds aussi…Le métier d’avocat est un métier de haute sensibilité où l’honnêteté devrait être sans faille…
Si le ministère de l’intérieur n’adhère pas effectivement à la lutte contre la corruption jamais, au grand jamais, le Maroc ne s’en sortira. Adhérer effectivement à cette lutte ce n’est pas mettre de temps en temps un agent en prison pour occuper les gens et les lecteurs de journaux à scandales…Lutter contre la corruption c’est agir au niveau de la législation d’abord…Lutter contre la corruption c’est réhabiliter les agents honnêtes d’abord, pour donner l’exemple…Bien.
Notre Premier ministre monsieur Abbas El Fassi a demandé à ses ministres d’écarter, disons, les mauvais directeurs impliqués dans certains réseaux de la corruption dans l’Administration…C’est bien. C’est même excellent. Mais il ne leur a pas demandé de réhabiliter les honnêtes agents radiés pour avoir refuser la corruption… ! Il faudrait penser à la finition parce que, comme en football, c’est le résultat qui compte…Le Premier ministre a insinué à plusieurs occasions que le ministère de l’intérieur n’est pas soumis à son autorité. Pas de panique. Tous les pays ont leurs spécificités. Aucun problème ne se pose puisque ces propos n’échapperont sûrement pas à la vigilance de notre ministre de l’intérieur monsieur Chakib Benmoussa…Alors ?
La corruption. C’est très souvent le fruit d’une éducation basée sur l’injustice. L’honnêteté et l’équité c’est toute une éducation…Dans une école privée de l’enseignement primaire qui dispense pourtant, dit-on, des cours de bon niveau la ségrégation est la règle : Les enfants mangent désormais à l’école, horaire continu oblige. Et bien évidemment l’école propose des plats et des sandwichs aux enfants pour faciliter la tâche aux parents…C’est bien. Pour faire des affaires aussi… Ce n’est pas interdit. Le hic c’est que les enfants qui peuvent s’offrir un plat de 25,00 dirhams ont le droit de s’installer dans une salle chic dotée d’un téléviseur pour manger en regardant les dessins animés, alors que les petits qui n’achètent que des sandwichs à 10 dirhams se verront contraint de déjeuner dans leur salle de classe sans quitter leurs bancs en attendant la reprise des cours ! Mon Dieu ! Quelle injustice ! Ces enfants grandiront avec un sentiment d’infériorité lié à cette injustice grave…Mais ils réagiront une fois devenus grands…Ceux dont les parents ne peuvent leur offrir qu’un repas de dix dirhams apprendront que « la justice » c’est de posséder de l’argent de n’importe quel moyen parce qu’ils ne voudront plus jamais, une fois adultes, faire l’objet d’une ségrégation basée sur leurs moyens matériels…Une fois adultes, ils ne voudront pas que leurs enfants subissent pareille injustice malgré leur profonde innocence…Ecole privée ou pas, l’éducation est la responsabilité du ministère de l’Education nationale. Les enseignants et les directeurs des écoles privées devraient être surveillés. Il y va de la bonne éducation de nos enfants…Le but c’est d’éduquer les enfants et non pas de les rendre malades, de les complexer… Avons-nous été bien élevés… ? Sinon, que faisons-nous pour nous améliorer… ? Attention : La corruption commence parfois à l’école… ! Bien.
Très chères lectrices et chers lecteurs, tous nos esprits éclairés sont contre la corruption. Il suffira donc de se mettre au travail à commencer par prendre les décisions qui s’imposent…Et le Maroc ira mieux. Beaucoup mieux. En un temps record.
Younes Fennich
Ici




Maroc:Le makhzen choisit Abbas El Fassi « fils de Abdelmajid El Fassi un cadi collabo »au poste de Premier Ministre

20092007

Maroc:Le makhzen choisit Abbas El Fassi

La honte!!!

Le makhzen aime être entouré  de béni-oui-oui, de cire-pompes et de courtisans…

Les Marocains en ont marre de Abbas El Fassi  et  de sa  secte….

Un premier ministre impliqué jusqu’à l’os et à répétition dans plusieurs scandales dont les plus connus sont ceux d’Annajat.

Les Marocains méritent-ils ce personnage à la tête de leur gouvernement?

Rendez-vous avec une nouvelle affaire Najat pour tout le peuple Marocain!

Le makhzen se moque du peuple marocain.

 quel retour en arrière!!!!







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