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Maroc:Mosquées, sexe et mensonge :Scandales des imams marocains en France et en Belgique

20072009

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L’imam d’Orange (France) : Riche proxénète

L’histoire de l’imam marocain d’Orange est renversante. Depuis 20 ans, il fait venir des filles du Maroc qu’il force à la prostitution, se constituant, sur leur dos, une fortune impressionnante. Ce qui ne l’empêche pas de diriger « sa » mosquée et de présider les prières. Les Français appellent ça « le système Bahiad ». Bahiad, c’est le nom de l’imam marocain qui fait scandale cette semaine en France et plus précisément à Orange, le fief « historique » de l’extrême droite. Abdeslam Bahiad, 54ans, non seulement imam de son état, mais aussi président de l’association « Lumière de Dieu » qui gère la mosquée de la cité des Princes, vient d’être arrêté. Lui et ses trois fils – Abdelgafour, 24 ans, Omar, 31 ans, et Niky, 33 ans – qui lui servaient de lieutenants. Mais aussi une mère maquerelle, Drissia, 42 ans, personnage central qui a commencé au modeste grade de prostituée dans le « système Bahiad », avant de gravir les échelons et quelques autres prostituées. Soit une dizaine d’arrestations en tout… Ils sont accusés de prostitution, proxénétisme aggravé, filière d’immigration clandestine et blanchiment d’argent. Et les enquêteurs n’ont pas fini leurs investigations, selon la presse française. En quoi consiste l’affaire ? L’imam et honorable président de mosquée Abdeslam Bahiad -que tout le monde respectait dans la ville d’Orange et en qui les familles marocaines (voire maghrébines) plaçaient leur entière confiance au point de lui confier, parfois, le sort de leurs filles et proches restés au pays- était en fait un « Monsieur Claude », dirigeant un vaste réseau de prostitution entre le Maroc, son pays d’origine et la France, son pays d’accueil. C’est un prétendu homme de religion qui guidait les croyants sur la voie de Dieu, le jour et faisait commerce de chair humaine, la nuit. Une espèce de Docteur Jekyll-mister Hyde qui se complaisait dans sa schizophrénie depuis 20 ans. Et pour cause, elle lui rapportait gros ! Il s’était constitué un patrimoine immobilier comptant, selon les premières informations, quelque dix appartements à Orange, sa maison de 300 m2 dans laquelle il vit avec sa famille, des commerces, salons de coiffure et un café-bar « le France »… Ce qui étonne –un peu tardivement- les Français qui réalisent qu’ « un gars arrivé en France en 1968 et qui depuis n’a travaillé que neuf ans en tant qu’ouvrier agricole », n’a pas pu acquérir tout cela grâce à son travail. Le mode opératoire de Abdeslam Bahiad était simple et n’avait rien d’innovant. Il exploitait les illusions de jeunes Marocaines, âgées de 14 à 25 ans qui rêvaient d’Eldorado européen. Ces jeunes filles étaient approchées au Maroc. Parfois, leurs familles payaient cher pour voir partir leurs filles à qui étaient promis papiers en règle, travail, avenir brillant… Avec le temps, il avait aussi constitué sa petite mafia : autour de lui il y avait ses trois fils et l’ex-prostituée, devenue mère maquerelle, Drissia. C’est elle qui allait « recruter » les gamines chez elles et leur faisait faire le trajet Maroc-France, clandestinement, dans le coffre de sa voiture. Des dizaines de filles ont ainsi été « recrutées » suivant cette filière… Arrivées en France, elles se retrouvaient à Orange, logées dans les appartements de Bahiad, en attendant de subir le sort réservé à toutes : s’engager, de gré ou de force, dans la prostitution. Selon un enquêteur dont les propos ont été rapportés par la presse française, « certaines prostituées auditionnées ont affirmé avoir été violées et frappées par les trois fils. L’une d’elles qui était tombée enceinte, déclare même que l’un d’eux lui a donné de gros coups de poing dans le ventre jusqu’à ce qu’elle perde l’enfant ». Une fois « convaincues », les filles racolaient dans le bar « Le France » de Bahiad, situé – comble du comble – en face de la police municipale d’Orange. Elles effectuaient leurs passes dans les appartements de l’imam qui avait ses propres règles de « mac ». Ainsi, elles ne payaient pas de loyer, mais elles ne recevaient pas non plus l’argent que rapportaient leurs passes. L’une d’elles a raconté aux enquêteurs qu’elle touchait seulement, de temps à autre, cinq euros pour pouvoir téléphoner au Maroc. Bien sûr, la duplicité de l’imam Bahiad est consternante. C’est un supposé sauveur d’âmes qui fabriquait des âmes égarées ! Mais il est quand même étonnant que nul ne se soit douté de quoi que ce soit, pendant toutes ces années où d’innocentes rosières étaient transformées en filles de joie… Fort de cette myopie générale, Bahiad n’avait aucune raison de croire que son manège n’allait pas durer ad vitam… Le fait est que, depuis un an, la police judiciaire d’Avignon enquêtait sur cette affaire pour établir, de la manière la plus exacte possible, les tenants et aboutissants du trafic. Une enquête longue et minutieuse qui a enfin permis de donner un coup de pied dans la fourmilière. Notamment après avoir obtenu, entre autres, le témoignage de six prostituées de Bahiad. L’imam-faux jeton a-t-il senti venir le coup ? Selon certaines informations, il aurait vendu ces derniers mois une bonne partie de ces biens. La police judiciaire qui épluche actuellement ses comptes bancaires et ceux de ses complices, aurait trouvé de nombreux documents prouvant qu’il aurait récemment effectué des virements de liquidités au Maroc. Comment Bahiad, ses fils et Drissia ont-ils expliqué toute leur affaire aux autorités, pendant leurs auditions ? Qu’ont-ils dit ? Rien… Ils sont restés muets, n’avançant qu’un seul argument expliquant, selon eux, leur naufrage : « un complot des prostituées » !

La mise à niveau des imams : Un programme est lancé…

Il tombe à pic, ce programme de mise à niveau des imams lancé la semaine dernière par le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq. C’est un programme lancé le 27 juin pour un coût de 200 millions de DH et qui bénéficiera à quelque 45.000 imams du Maroc. Bien sûr, il ne s’inscrit pas dans le cadre de la lutte contre les scandales des imams marocains à l’étranger, mais dans celui de la réforme du champ religieux, initiée ces deux dernières années, pour tenter de remédier aux déviances des salafistes, takfiristes et autres extrémistes religieux. Néanmoins, il est axé sur la mise à niveau des imams et cet effort n’est assurément pas superflu ! Lors d’un point de presse qu’il a organisé, à l’occasion du lancement de ce programme, le ministre a expliqué que 1.500 encadrants superviseront cette opération –la première du genre- dans l’ensemble des communes rurales et urbaines. L’opération de formation des imams, lancée dans le cadre de « la charte des Oulémas » s’assigne pour objectifs, d’une part, de doter les imams des compétences nécessaires qui les habiliteraient à s’acquitter comme il se doit de leur mission et, d’autre part, de mettre en place un encadrement religieux approprié à la société marocaine. Une société attachée à ses valeurs et à son identité. Le coup d’envoi de l’application de la charte des Oulémas, à travers le programme de mise à niveau des imams des mosquées, avait été donné par le message royal adressé à la première session ordinaire de l’année 2009 du Conseil supérieur des Oulémas de Rabat. Le ministre a bien souligné que ce programme était obligatoire pour tous les imams. Mise à niveau, mais aussi mesures d’accompagnement. Il s’agit d’améliorer les conditions matérielles des imams et les conditions d’entretien des mosquées Le ministre a, dans ce sens, rappelé qu’une enveloppe budgétaire d’un montant de 250 millions de dirhams est venue s’ajouter, depuis janvier 2009, aux 150 millions de dirhams déjà alloués aux imams. Les rencontres s’inscrivant dans le cadre de ce programme ont été lancées le 27 juin dans 1.500 centres de formation sous la supervision du conseil supérieur des oulémas au sein des mosquées et se poursuivront dans toutes les régions du Royaume à raison de deux rencontres par mois (le premier et le troisième samedi de chaque mois). Le programme est axé sur les constantes de la nation. Entre autres : le rite des adeptes de la sounna et de la communauté, la foi achâarie, le rite malékite, le souffisme sounni, les attributions des imams et les fonctions religieuses, d’enseignement et sociales de la mosquée…

Anvers (Belgique) : L’imam violeur

Violer une femme, puis une deuxième et en plus dans une moquée. Il faut être satan pour le faire. Mais non, c’est un imam marocain qui l’a fait en Belgique. Dans le district de Wilrijk, dans la ville flamande d’Anvers en Belgique, les habitants sont encore sous le choc. Les musulmans parmi eux le sont encore davantage, surtout les ressortissants d’origine marocaine. Parce que c’est dans ce district que l’imam marocain A.B, 54 ans, a violé deux femmes dans la mosquée même où il officiait. C’est sa seconde victime qui l’a dénoncé. Juste après avoir été abusée sexuellement par l’imam, la jeune victime est allée voir son avocate et lui a tout raconté. Elle a confié avoir été invitée par l’imam à le suivre dans une chambre jouxtant le lieu de prière, sous prétexte qu’il allait lui expliquer le discours religieux qu’il venait de prononcer. Sauf qu’après à peine quelques phrases, c’est au corps de la jeune fille que le quinquagénaire a commencé à s’intéresser. Perdant la raison, il a vite fait d’en disposer, de force, pour satisfaire son désir sexuel. A peine cette affaire a-t-elle été portée à la connaissance de la police qu’elle s’est ébruitée. Du coup, un sit-in a été organisé devant la mosquée de Wilrijk pour empêcher l’imam de continuer à y présider la prière. C’est alors qu’une autre victime s’est déclarée. Elle s’est plainte à la police d’avoir été aussi abusée par le même imam. C’était en 2004. Alors âgée de 25 ans et venant à peine de divorcer, cette autre jeune femme est allée voir l’imam pour lui parler de ses problèmes. Prétendant vouloir l’exorciser d’un diable qui l’aurait envoûté, celui qui devait être son sauveur l’a droguée pour pouvoir prendre tout son temps d’assouvir son plaisir sexuel. La jeune femme avait d’abord eu peur de parler de ce qui lui était arrivé. Mais en apprenant qu’elle était tombée enceinte, elle a porté plainte. Or, son affaire n’a pas été prise au sérieux et son dossier a été classé. Elle avait confié aux enquêteurs que l’imam lui avait proposé 500 euros pour la convaincre d’avorter. La victime est revenue à la charge en 2006, après la naissance de son bébé. Cette fois-ci l’imam a été convoqué puis relâché. Mais c’est en faisant une deuxième victime qu’il est tombé. Là des tests ADN ont été ordonnés et prouvé sa paternité du bébé de sa première victime. Lors de son procès, le religieux a reconnu qu’il avait eu une relation sexuelle avec sa première victime seulement et qu’il était le père de son enfant, mais il assure que la femme était consentante. Selon lui, lorsqu’il est apparu qu’il ne voulait pas quitter sa propre épouse, les deux femmes se sont entendues pour conspirer contre lui. Il a alors plaidé non coupable. Cependant, le tribunal a estimé les témoignages des deux femmes dignes de foi et jugé que le religieux avait abusé de son autorité et de la confiance que sa fonction inspirait à ses victimes. Il l’a condamné à 42 mois de prison ferme. L’imam devra aussi indemniser les deux femmes à raison de 5.000 euros pour la première et 3.000 euros pour la seconde, à titre de dommage moral. Certains de ceux qui ont suivi cette affaire estiment que le coupable s’en est plutôt bien tiré.

Par B.Amrani et M.Zainabi http://www.lereporter.ma/index.php?option=com_content&view= article&id=2438:scandales-des-imams-marocains-en-france-et-en-belgique–mosquees-sexe-et-mensonges&catid=54:dossier&Itemid =172




Maroc:Le gang makhzenien sous les verrous

29062008

Maroc:Le gang makhzenien sous les verrous dans La face cachée glovrkcrwtts7br05q9

Cela fait à peine une semaine que des milliers de marocains  à Sidi Ifni étaient descendus dans les rues manifester leur colère contre la recrudescence des kidnappings.

Le peuple marocain vient de frapper un grand coup afin de montrer l’importance de son implication dans la lutte contre le makhzen.

Un gang de kidnappeurs makhzenien qui sévissait dans le pays depuis plusieurs années a été arrêté avec la découverte du pactole empoché par les malfaiteurs.

Ce que l’on sait c’est que le groupe disposait visiblement d’armes lourdes et s’attaquaient à des cibles au niveau social plutôt faible.

Le peuple marocain reconnaît aussi le « professionnalisme » de ces malfaiteurs qui agissaient depuis plusieurs années.

Que cela puisse enfin permettre aux marocains sur place de pouvoir travailler avec un peu plus de sécurité.

Un coup d’oeil par : Ici




Maroc: la révolte des étudiants violemment réprimée

31052008

Maroc: la révolte des étudiants violemment réprimée dans La face cachée b4u2e2uypddrzly4obp3         cl1gtj04xsj4wy9n8n dans La face cachée

l’étudiant El Wali Kadimi  » Hopital Ibn Tofayl à Marrakech »

Depuis plus d’un mois, l’université de Marrakech est le théâtre d’affrontements entre police et étudiants en colère. Barricades contre bombes lacrymogènes, jets de pierres contre boucliers, cocktails molotovs contre balles en caoutchouc. Depuis plus d’un mois, l’Université Cadi-Ayyad de Marrakech (UCAM) connaît des troubles particulièrement violents. A plusieurs reprises, des étudiants y ont affronté les forces de l’ordre et, des deux côtés, les blessés sont nombreux. Les lieux, eux, portent encore les stigmates des combats: vitres brisées, bureaux détériorés, équipements brûlés. Le président de l’UCAM, Mohammed Marzak, résume en trois mots la situation: « tout a été détruit« .

Tout commence le soir du 25 avril. Une vingtaine d’étudiants est victime d’une intoxication alimentaire au restaurant de la cité universitaire de Marrakech. C’est l’étincelle qui met le feu aux poudres pour des jeunes ulcérés par leur « situation sociale critique« . Histoire de montrer leur solidarité avec les intoxiqués, près de 3000 jeunes, sur les 28 000 que compte l’université, marchent vers l’hôpital Ibn Toufail.

(Voir la vidéo, filmée avant l’arrivée des forces de l’ordre)

Vite cernés par la police, ils décident alors de revenir à la cité U, suivis de près par les forces de l’ordre. Mohammed (les prénoms des témoins cités dans l’article ont été changés), étudiant d’économie de 20 ans, raconte:

    « Plusieurs manifestants se sont organisés pour se protéger et se défendre des policiers. Ils ont élevé des barricades, ramassé des cailloux et préparé des cocktails molotovs.« 

Vers 23 heures, les premières pierres sont jetées sur les policiers, qui répliquent. Très violents, les combats durent presque toute la nuit. Ce n’est qu’à 4 heures du matin que la police quittera la cité universitaire, une trentaine de manifestants dans ses filets. Des deux côtés, le bilan est lourd: de nombreux blessés, plus ou moins graves, et presque quarante fourgonnettes carbonisées. Le lendemain, plus de la moitié des jeunes interpellés sont relâchés. Les autres devront attendre leur passage devant le tribunal le 9 mai pour obtenir une liberté provisoire.

Siège à la cité universitaire

Il n’en fallait pas plus pour que les manifestants y voient une victoire. Bien décidés à fêter la chose, les voilà de nouveau réunis le 12 mai. A l’appel d’une poignée d’entre eux, issue des courants marxiste-léninistes comme la « Voie démocratique basiste » ou « Annahj Addimocrati« , les étudiants se mettent d’accord pour « poursuivre la lutte » afin de faire entendre leurs revendications.

Cela fait plusieurs mois qu’ils réclament la revalorisation des bourses, l’amélioration des conditions de logement, la gratuité des repas et du transport pour certaines catégories d’étudiants, mais aussi le respect de la liberté syndicale et surtout le renvoi du doyen de la faculté de Droit. Il faut savoir que, sur les douze facultés de l’UCAM, l’immense majorité des manifestants est issue de celles de Droit et de Lettres.

Selon Mohamed Zainabi, du Reporter, « le président de l’université Cadi Ayyad qualifie d’irréalistes les revendications des protestataires, parce qu’elles sont, d’après lui, irréalisables puisque dépassant largement les compétences de l’université. » Pas de réponse de la part du ministre marocain de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, Ahmed Akhchichen, qui affirme ne pas avoir « reçu de revendications à proprement parler.[...] On n’a aucun document écrit à ce sujet.« 

Rendez-vous est donc pris pour le 14 mai. Selon les témoignages, entre 1000 et 2000 étudiants marchent vers le rectorat, pour contraindre les responsables de l’université à entamer le dialogue sur les revendications. Le scénario est quasi identique à celui du 25 avril: encerclés par les forces de l’ordre, les manifestants se replient vers la cité universitaire.

Sauf que, cette fois, les policiers sont en surnombre. Avec de vieux lits, des poubelles, les étudiants tentent de leur barrer l’entrée de la cité U. Ils leur jettent des pierres, certains des cocktails molotovs, d’autres encore mettent le feu aux barricades. La police riposte: bombes lacrymogènes et balles en caoutchouc pleuvent sur le bâtiment.

« Torture au commissariat »

Au bout de trois heures de combats acharnés, les forces de l’ordre parviennent enfin à pénétrer dans la cité U. Youssef, étudiant de 22 ans, témoigne de la violence des policiers:

    « Ils ont forcé les portes de nombreuses chambres et ont tout cassé à l’intérieur. Des recherches universitaires ont été perdues, des affaires personnelles et précieuses ont disparu.« 

Ce que confirme Amine, membre de l’Union nationale des étudiants marocains (UNEM), un des deux syndicats universitaires du Maroc:

    « De l’argent, des ordinateurs portables ont été volés, des bureaux détruits, des vitres brisées, des télés cassées.« 

Une partie des locaux de l’administration de la cité universitaire a aussi été incendiée. Les étudiants accusent les policiers, l’université rejettent la faute sur les manifestants. Un café, jouxtant les lieux, a lui aussi été saccagé. Dans les deux camps, les blessés sont nombreux. Un policier, assailli par cinq ou six étudiants cagoulés et armés de barres de fer, n’a eu la vie sauve que parce qu’il a tiré en l’air avec son arme à feu. Selon notre confrère du Reporter, « certains responsables [des forces de l'ordre] affirment que l’intervention policière visait essentiellement la protection des riverains de tout acte de sabotage. D’ailleurs, notent-ils, des actes de vandalisme ont été enregistrés aux alentours du lieu des manifestations.« 

Pour Omar Arbib, le rapport de force était vraiment déséquilibré. Ce membre de l’association marocaine des droits humains (AMDH) dresse un bilan sombre de cette journée de combats:

    « En tout, près de trois cents étudiants ont été blessés par la police, dont quarante grièvement. Certains doivent leur blessures aux affrontements avec les policiers, mais d’autres ont été torturés pendant leur séjour au commissariat. La rumeur parlait même d’un mort côté étudiant. Pendant les incidents, l’un d’entre eux est tombé -ou a été poussé- du troisième étage de la cité universitaire. En fait, il est vivant mais sa moelle épinière a été touchée. Il se trouve toujours à l’hôpital aujourd’hui.« 

Ce militant des droits humains s’inquiète aussi de l’état de santé de nombreux étudiants:

    « Beaucoup souffrent de fractures en tout genre, mais ils restent chez eux, refusent d’aller à l’hôpital, de peur d’être interpellés par la police.« 

« Une année mouvementée » à venir

En tout, près de trois cents jeunes ont été arrêtés le 14 mai, plusieurs autres le lendemain. La plupart d’entre eux a été relâchée. Aujourd’hui, dix-huit restent encore en prison. Un premier groupe de sept sera jugé le 2 juin, les onze autres attendent encore la date de leur jugement.

Ces derniers seront poursuivis « pour crimes graves« , accusés de « destruction de biens publics, d’outrage et de violence à l’encontre des forces de l’ordre« . En guise de preuves, le président de l’université, Mohammed Marzak, a montré aux journalistes marocains des photos d’armes blanches, de cocktails molotovs et même des bombonnes de gaz piégées. Chez les étudiants, personne n’a confirmé l’existence de ces dernières.

Un comité de soutien aux jeunes emprisonnés a été créé et leurs familles ont organisé un sitting devant le tribunal de première instance où ils doivent être jugés. Ils ont entamé une grève de la faim afin d’être considérés comme des détenus politiques. Des étudiants d’Agadir ont aussi manifesté leur soutien à leur camarades marrakchis.

Aujourd’hui, à la cité U, le calme règne tandis qu’à l’université, les cours ont repris. Prévus début juin, les examens ont été reportés à la mi-juillet et les rattrapages en septembre. Reste qu’aucune des revendications des étudiants n’a abouti. Amine, membre de l’UNEM, prédit donc une « année mouvementée » aux responsables universitaires à partir de septembre prochain:

    « Nos revendications sont à la fois politiques, syndicales, pédagogiques et matérielles. La situation sociale de nombreux étudiants est critique, nos droits sont bafoués. Tant que l’État ne réformera pas le système universitaire, les étudiants ne lâcheront rien.« 

Source : Rue89




Hassan Id Balkkasm : Il y a un vrai problème amazigh au Maroc

28052008

Interview de Hassan Id Balkkasm, membre de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones

f31f426b62edd493f8e43449012cabea.jpgFin avril, le Parti démocrate amazigh marocain (PDAM) est dissout par ordre de la justice marocaine. Une décision très mal prise par nombre d’associations de défense des droits des Amazighs qui ne cessent de pointer du doigt l’Etat marocain pour ses manquements envers la communauté berbère du pays. Hassan Id Balkassm, membre permanent des Nations Unies sur les questions autochtones (UNPFII) et avocat marocain, a défendu le PDAM et parle d’un « vrai problème amazigh au Maroc » même si les progrès commencent à faire leur chemin.

La décision de justice fin avril de faire disparaître le Parti démocrate amazigh marocain (PDAM) a relancé la question du statut conféré aux Amazighs (ou Berbères) du Maroc. Hassan Id Balkassm, membre permanent des Nations Unies sur les questions autochtones (UNPFII) et de l’Institut Royal de la Culture Amazigh au Maroc (IRCAM), parle d’un « vrai problème amazigh au Maroc » tout en soulignant les efforts entrepris par son pays depuis 2001. Afrik.com a souhaité avoir son avis d’expert sur la question.

Afrik.com : A combien s’élève le nombre d’Amazighs au Maroc ?

Hassan Id Balkassm : Il n’y a pas vraiment de statistiques qui prennent en compte la composante berbère au Maroc. Mais tout le monde est d’accord pour dire la majorité des Marocains sont Amazighs. Cependant, beaucoup ne parlent plus la langue. Selon un recensement de 2004, seul 28% des Amazighs sont berbèrophones. Les recensements n’intéressent pas le gouvernement.

Pourquoi ?

Chaque Etat-nation indépendant qui se crée veut se doter d’une identité et donc d’une langue, d’une culture, d’une religion et c’est tout. Au Maroc, la religion officielle est l’islam et la langue de l’administration est l’arabe classique. Hors celle-ci n’est parlée que par les élites. Le Maroc, comme beaucoup d’Etats, a copié le modèle jacobin en France qui veut que le français soit la langue officielle. Au détriment des langues régionales comme le corse ou l’occitan.

Le PDAM a été frappé d’interdiction fin avril. Quelle a été votre réaction suite à cette décision de justice ?

Une nouvelle loi-cadre régissant les partis politiques interdit leur constitution « sur une base linguistique, religieuse, culturelle, ethnique ». Une loi qui semble avoir été créée expressément contre le PDAM alors que celui-ci n’adoptait aucune position raciste : il était ouvert à tous les Marocains. J’ai été l’un des avocats de la défense du PDAM car je considère que le droit de participer à la vie politique ne peut être séparé du droit à participer à la vie culturelle. Les militants amazighs veulent intégrer la vie politique. Ils ne participent pas assez à l’exercice du pouvoir. Si rien ne change, ils vont rester comme ils sont aujourd’hui.

De quoi aurait peur le pouvoir marocain ?

Le gouvernement actuel considère qu’une organisation politique des Amazighs peut devenir une grande force et influencer les autres partis. Hormis l’interdiction du PDAM, la loi-cadre n’a strictement rien changé sur le statut des partis car la majorité de ceux qui existent ont des bases linguistiques, culturelles et religieuses dans leurs statuts. Le ministère de l’Intérieur présente des requêtes : qu’il le fasse. Mais qu’il aille jusqu’au bout…

Peut-on parler d’un problème amazigh au Maroc ?

Bien sûr. La discrimination est toujours là. Actuellement, plusieurs procès sont en cours contre une quarantaine de militants amazighs arrêtés en janvier dernier. La plupart d’entre eux ont été relâchés mais certains ont eu des peines de prison qui vont de un à six ans. Et la Constitution ne reconnaît toujours pas la langue et la culture amazigh. Certes, des programmes d’intégration de la langue existent au niveau de l’enseignement primaire mais elles ne marchent pas bien. Il n’y a pas assez de moyens pour former les enseignants. Certains le sont par l’IRCAM pendant une quinzaine de jours. Pas assez ! Il y a une volonté d’introduire la langue dans les discours officiels du roi, mais il n’y a pas assez d’intégration.

De nombreuses associations critiquent l’IRCAM, crée par décision du roi, pour son manque d’indépendance. Etant membre de l’IRCAM, considérez-vous l’institut comme obsolète ?

Non, c’est un acquis pour le monde amazigh car elle s’engage dans la standardisation, la formalisation et la promotion de la langue. Des programmes de formation commencent à se mettre en place doucement mais sûrement. Mais l’institution seule n’est pas suffisante pour faire le travail de l’ensemble et notamment du ministère de l’Education nationale. L’IRCAM a par exemple préparé les manuels scolaires mais le ministère n’a pas suivi.

Est-ce une question de moyens ou de volonté politique ?

Les deux. La raison officielle est qu’il n’y a pas de moyens financiers non seulement pour l’amazigh mais aussi pour l’ensemble de l’Education nationale. Je n’exclus pas qu’il y ait une raison officieuse. L’IRCAM travaille sur la base de la loi et du discours du roi. Mais le problème concerne la politique d’assimilation en vigueur dans les institutions qui ne veulent pas promouvoir la langue et la culture amazigh. C’est le cas notamment du ministère de l’Intérieur et de manière général du gouvernement actuellement dominé par l’Istiqlal.

La situation des Amazighs va-t-elle en se dégradant ?

Ceux qui disent que rien n’a changé sur le long terme ont tout faux. Si on compare la situation d’aujourd’hui et celle qui prévalait avant 2001 (date de création de l’IRCAM, ndlr), il y a eu de grands progrès faits au Maroc. Il est le premier pays à changer la situation de la langue amazigh et son statut a vraiment progressé. Les Amazighs sont aujourd’hui plus fiers qu’hier d’afficher leur identité. Cependant, il reste encore beaucoup à faire comme leur reconnaître des droits politiques.

En se dotant d’un Haut-Commissariat à l’Amazighité (HCA) et en reconnaissant l’amazigh comme langue nationale dans la Constitution, l’Algérie est t-elle mieux placée que le Maroc ? Et quelle situation dressez-vous des Berbères en Afrique du Nord ?

L’Algérie est sur la bonne voie… Mais si on compare l’IRCAM au HCA, l’IRCAM a plus de moyens et de chercheurs. La confusion règne encore en Algérie au sein du HCA. Par exemple, la graphie de l’amazigh est le tifinagh que l’IRCAM a choisi. En revanche, trois graphies sont en vigueur (caractère latin, arabe et tifinagh) en Algérie et les autorités n’ont toujours pas pris de décision à ce sujet. Concernant la Tunisie et l’Egypte, ils ne s’intéressent pas à eux et la Libye a simplement déclaré que ceux qui s’identifient à l’identité amazigh sont des agents d’Israël.

Peut-on parler d’une unité berbère en Afrique ?

Cela relève de l’utopie de certains militants amazighs comme ceux de Tamazgha qui rêvent comme les militants pour un Maghreb arabe. Il n’y a ni coordination entre Amazighs ni stratégie politique. En revanche, l’autonomie et le fédéralisme sont la clé de l’avenir en Afrique du Nord mais ne sont pas faciles à réaliser. Mais le fédéralisme va de pair avec la démocratie.

Comment la question des Amazighs est portée sur la scène internationale ?

Les Nations Unies ont récemment adopté la déclaration des Nations Unies sur le droit des peuples autochtones. Elle est très importante car elle traite la question de l’autonomie et le droit à l’autodétermination pour les peuples du monde entier. Des recommandations ont même été préparées. Etant non contraignantes, à charge aux Etats de les appliquer ou non.

Sce:Ici

Pour plus d’informations :

- Le site de l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones

- Le site de l’Institut Royal de la Culture Amazigh au Maroc (IRCAM)




MAROC:Pétition: Mobilisation de soutien pour le caid Younes Fennich

3052008

MAROC:Pétition: Mobilisation de soutien pour le caid Younes Fennich dans La face cachée 24569712_p

Une pétition circule sur le net adressée au ministre de la Justice Marocaine Abdelwahed Radi pour soutenir Youness Fenich dans son combat contre la corruption .
N’hésitez à signer la pétition pour la campagne liberté pour Youness Fennich
- liberté de lutter contre la corruption ,
- liberté d’écrire la vérité ,d’informer sur la corruption…..etc
En marginalisant Younes Fennich le makhzen ne veut pas seulement protéger les corrompus .Ils cherchent à intimider tous ceux qui, à l’avenir, voudront savoir comment fonctionne le système makhzenien et la toile d’araignée de la corruption.
Chaque signature sera un acte civique qui protège la liberté de choisir d’être un homme incorruptible.

Pour signer directement la pétition en ligne

cliquez ici

Bon courage…A plus

Ecrit par a-hani  dans :http://fennich.blogs.nouvelobs.com/

Toutes les informations concernant le soutien à l’écrivain et caid Younes Fennich  sont sur http://fennich.blogs.nouvelobs.com/

Voir aussi : Ici

L’ ecrivain et caid Younes Fennich s’explique sur Selwane.TV

Partie 1

http://video.google.com/videoplay?docid=5787034030419979302

 

Partie 2

http://video.google.com/videoplay?docid=7126027618127620472

L ‘ ecrivain  et  caïd Youness Fennich dans son  calvaire  avec le  makhzen .

Image de prévisualisation YouTube

Campagne pour libérer Younes Fennich des coupeurs de têtes.

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Soutenons Younes Fennich pour son courage face à un corps infecté de corruption et d’injustice

Lettre à RSF

Pour ce qui est de la censure !

Le makhzen utilise la censure du net pour avoir encore plus de pouvoir sur les citoyens… endormir le peuple… museler toute forme de liberté de pensée et d’expression… museler toute forme de contestation…..etc

 le blog de Fennich Younes http://3006.aceblog.fr/ a été censuré et après le blogs de « Sniper Hood », anonyme, mais qui s’était juré de défendre le caïd Fennich a été censuré aussi: http://3007.aceblog.fr/ . Et après, le blog http://amical.blog.fr/ , anonyme aussi, qui s’était juré de défendre l’honnêteté et la compétence a été censuré aussi, et après le blog http://sauvegarde.blogs.nouvelobs.com/ qui s’était juré de sauvegarder les billets qui risquaient d’être censurés a été censuré à son tour etc. etc… ( par facteur malheureux)

Le site www.activcontact.com réservé au livre « Parole de caïd  »  a été censuré aussi.

Trop c’est trop….! soutenez ce blog http://fennich.blogs.nouvelobs.com/, faites qu’il ne meure pas
Comment conserver intégralement son blog?
Une solution consiste à utiliser un aspirateur de site web comme « HTTRack Website Copier », c’est un logiciel gratuit que vous pouvez télécharger ici : http://www.httrack.com/ , et qui va vous permettre de faire une copie de votre site sur votre disque dur.


Voici la marche à suivre:
- 1 Tu lances le pgm
-2 Tu cliques sur suivant
-3 Tu donnes un nom à ton projet (par ex: save blog)
-4 Tu selectionne un répertoire parent
-5 Tu laisses par défaut le champs action (Copie automatique de site web)
-6 Tu saisies dans le champs Adresse web l’URL de ton blog exp:(http://www.thepetition.eu/petition/petition.php?-7 Tu cliques sur suivant
-8 Tu ne changes rien et cliques sur Terminer.
Pour contourner la censure, il faut changer l’ adresse ip…
Tout est expliqué sur ce site…
http://sutter.fabrice.free.fr/perso/anonyme.htm
Si la page ne s’affiche pas essayez d’aller sur ce site si dessous, et introduisez y l’adresse.
http://anonymouse.org/anonwww.html
Et si ça ne marche pas non plus, changez de pays…….IoI
Essayez de travailler en proxies !! normalement l’avantage est double : contourner la censure et on n’est pas « détectable » !!!

Pour les amateurs de livres de Younes Fennich

- Parole de caïd :
http://www.laguerredesmots.com/LireOeuvre/index.html?o=2051&liste=categories

- Maroc et Marocains :
http://www.laguerredesmots.com/LireOeuvre/index.html?o=2062&liste=categories




MAROC:le makhzen une tumeur cancéreuse mortelle

18042008

La tumeur en question est une augmentation pathologique de la corruption, d’un enrichissement disproportionné de la famille royale ainsi que de hauts fonctionnaires civils et militaires. Cette tumeur est due à une prolifération de l’analphabétisme, l’illettrisme, l’émigration, d’un manque d’engagement politique et de revendications socioculturelles fortes de la population.Le but de cette tumeur qu’est le Makhzen, c’est de cancériser le Maroc en le tenant dépendant de sa volonté. Car le Makhzen, système féodal qui n’a plus lieu d’être au 21ème siècle, a limité la population au seul niveau d’avoir le souci du lendemain : nourrir sa famille, se vêtir … les éléments basiques d’une vie décente.

Il est vrai que quand le lendemain n’est pas garanti sur des choses aussi simples que la nutrition, on est moins en crin à se révolter, militer etc… car les soucis sont autres. Le genre de souci qui vous paralyse et peu sont prêts à prendre le risque d’une balle perdue, d’un emprisonnement à vie qui pousserait au suicide.

Le Makhzen est tel un désherbant qui veut assécher les racines, greffer sa propagande et rabaisser au rang de citoyens de seconde zone la grande majorité du peuple, suivant aveuglement sa doctrine et ayant peur de la répression.

Changer et ne plus être sous l’emprise du Makhzen c’est partir, et s’en aller c’est traverser la méditerranée sans conditions d’âge et de sexe car au fond tout le monde veut s’enfuir. A chaque tumeur son hémorragie, celle des marocains est l’émigration.

Où sont donc les infrastructures, les hôpitaux, les écoles et universités qui manquent tant dans ce pays ? Où est donc la rétribution de l’engagement de nos aïeux dans la libération du pays ? Etc…

Tant de questions sans fin qui restent sans réponses puisque les marocains ignorent tout de leur passé, ils n’honorent même pas le sacrifice de ceux qui ont eu le courage de prendre les armes et de combattre l’ennemi chez lequel une partie d’eux vit aujourd’hui.

Ils honorent un Roi qui commence tous ses discours par « Cha3biya l3aziz… », un pantin pour les grandes puissances occidentales qui convient pour l’instant, à croire que le Maroc est encore sous l’emprise du protectorat. Un Makhzen qui gave ses oies avec la rétrospective royale chaque jour au journal télévisé répétant sans cesse qu’il descend du prophète et qu’il est celui qui voit grand et qui fait tout pour ce pays.

Quelle est au juste la légitimité de ce pouvoir ? Celui d’un Roi alaouite descendant du prophète !! Nous sommes des millions à descendre du prophète voire des centaines de million, est ce que pour autant nous avons le droit d’une quelconque autorité sur celui qui ne l’est pas…

Il n’y a pas de changement sans révolution et de révolution sans pertes humaines. Ce qu’il manque aux marocains, c’est le courage dont ont su faire preuve ceux d’antan mais s’en souviennent ils donc ?

Outre les belles plages, des paysages magnifiques, de la bonne cuisine… voici la réalité du Maroc, celle d’un pays où la populasse pourtant lasse de la précarité, ne peut décider librement et démocratiquement de son sort et celui de ses enfants.

Ceux qui arrivent à s’organiser, militer etc… finissent par être manipulé soit de l’intérieur, soit de l’extérieur. Pire, même la corruption aide à les neutraliser car tout s’achète au Maroc. L’honneur et la fierté ne sont plus depuis que cette tumeur de Makhzen a prostitué la si belle femme vertueuse et pudique qu’était le Maroc, cela y a fort longtemps mais on s’en souvient plus car la maladie nous a fait perdre l’esprit.

source: forum   arrif.com




Maroc :La corruption

26032008

Maroc :La corruption dans La face cachée

Younes Fennich
caïd limogé pour avoir critiqué la corruption au Royaume Enchanté

Très chères lectrices et amis lecteurs, cette fois vos questions vont, à mon humble avis, à l’essentiel. Oui, j’avais décidé de mettre un point final à cette première partie de ce complot pacifique contre le sous développement parce que je pense avoir fait un peu le tour des questions nécessaires à même d’orienter le travail à venir, soit la deuxième partie de ce même travail. Est-ce moi-même qui rédigerais cette dernière aussi ? Je reporte la réponse à cette question pour des nécessités liées à la transparence…Cela parait absurde, je sais, mais patience…Nous ne sommes pas les seuls à lire ce modeste écrit…Mais passons ! Nous avons au Maroc un seul et unique problème : La corruption. Nos ressources sont extraordinaires. Le géni marocain existe. Réellement. L’énergie des marocains est intarissable…L’intelligence marocaine est une intelligence supérieure. J’en possède les preuves les plus formelles…Je n’en dirai pas plus car comme je vous l’ai révélé, nous ne sommes pas les seuls à lire ce modeste écrit…Bien.
Qu’attendons-nous alors pour faire du Maroc, notre Patrie, un pays développé ? Ce n’est pas si simple direz-vous très chères lectrices et chers lecteurs. Pourtant, si ! Nous avons juste besoin d’y voir clair…Mais, patience, chaque chose en son temps…Il ne faut jamais dépasser la dose* prescrite…Bref, vos questions ont été très nombreuses cette fois-ci. Je serais néanmoins tenté de croire, à travers les correspondances que je reçois, que ce sont surtout les chères lectrices qui se soucient le plus de l’avenir de leurs enfants, du fléau de la corruption, de l’avenir du Maroc, du développement, des énigmes de l’Administration etc. Je veux dire en fait que les femmes s’expriment plus que les hommes ces derniers temps…par rapport au complot pacifique contre le sous développement…Bien évidemment, cela ne veut aucunement dire que les hommes ont baissé les bras…Non ! C’est juste que les femmes ont plus tendance à participer aux débats…Elles sont peut être plus volontaires…Les hommes auraient tendance à lire, à suivre, sans pour autant émettre leurs avis en général…Que se passe-t-il ? Rien de bien grave. L’essentiel c’est qu’hommes et femmes réfléchissent, désormais, au Maroc. C’est ce qui compte et c’est là un excellent signe. Bien.
Les corrompus. La justice. Imaginons qu’un agent de l’autorité de gros calibre a été condamné par la justice pour corruption sur la base d’une photocopie ! Que veut-on au juste ? Savoir s’il s’agit vraiment d’un corrompu ou si la loi a été appliquée… ? En Islam on ne juge que sur la base de preuves indiscutables, on ne juge que sur la base de ce qui est apparent…Pas d’inquisition en Islam. Pourtant, un tribunal marocain a condamné un fonctionnaire à dix ans d’emprisonnement pour corruption etc. La cour suprême a finalement disculpé le mis en cause après quatre années que la « victime » a passé derrière les barreaux ! Ce mis en cause était-il vraiment innocent ? C’est Dieu qui sait. Mais aux yeux d’un tribunal il ne l’était pas en tout cas. Comment se peut-il qu’un juge marocain condamne un homme à dix ans de prison, une sentence si lourde, sans preuves valables ? Le juge ou les juges en question devraient-ils être jugés ? Devraient-ils passer devant un conseil disciplinaire ? L’indépendance de la justice. Est-ce l’indépendance des juges… ? Un juge indépendant est-ce un juge qui juge en son âme et conscience ? Imaginons le cas d’un juge corrompu qui soit indépendant en plus…Tellement indépendant qu’il peut se permettre de faire fi! des règles élémentaires de l’honnêteté…Pouvons-nous juger nos juges sur la base de quelques procès politiques comme il y en a partout de par le monde sans exception aucune… ?
La justice est une administration comme une autre en fin de compte…D’un côté nous ne sanctionnons pas nos mauvais administrateurs, et d’un autre côté non seulement nous n’encourageons pas nos administrateurs incorruptibles mais nous en sanctionnons un bon nombre…Où est la justice dans tous ça ? Quelque que soient les situations qui se présentent, un ministre marocain de la justice pourra aisément se tirer d’affaire, il pourra toujours avancer que les juges sont indépendants et qu’ils n’ont qu’à refuser de se soumettre aux directives…Même si ces directives versent vers l’équité, l’honnêteté… ? Le ministre marocain de la justice aura toujours raison…Bref et rebelotte. A tous les juges qui auraient à juger un homme un jour : Soyez indépendants mais ne pleurnichez pas si vous perdez votre travail… ! Cela se résumerait au fait que les incorruptibles seraient appelés à perdre leur travail et par conséquent condamnés à la ruine…Nous ne vous empêchons pas d’être justes, honnêtes et indépendants mais nous ne vous garantissons rien… ! Il s’agirait là d’un raisonnement bien insolite. Ou alors ce serait une offre très indécente…Voyons voir quelques séquences de la déclaration d’un magistrat ayant bénéficié du départ volontaire* des fonctionnaires de l’Etat le 30 avril 2005, dans Aljarida Aloukhra n° 69 du 05 au 11 juin 2006. Traduction de l’arabe :

« -…le président du tribunal m’a dit: ‘ Tu dois savoir que la promotion vient du ministère de l’intérieur… pour me faire peur…’

-…ce genre d’interventions a créé une catégorie de juges qui l’acceptent, parce que cela leur permet de gérer d’autres affaires qui ne sont pas concernés par ces interventions… oui, ils statuent dans d’autres affaires en contre partie de l’argent… et même les magistrats pourris c’est l’administration qui les a pourris…

-…de par l’exercice de ma fonction de juge, et aussi compte tenu de ma récente expérience en tant qu’avocat, le développement de la corruption au sein de la justice est une chose qui fait très peur et les responsables doivent y remédier avant que ce ne soit trop tard, car cette pratique est devenue banale et nous sommes devant un phénomène très dangereux. »
Fin de citation.

Très chères lectrices et amis lecteurs, c’est là un juge qui devrait reprendre du service au plus vite puisque notre ministre de la justice déclare être résolu à favoriser l’intégrité au sein de son ministère…Mais il faut dire que tant que cet ancien magistrat est aujourd’hui avocat il y a quand même de quoi être rassuré, il faut le dire…C’est mieux que rien…Le Maroc a non seulement besoin de tous ses enfants mais aussi des plus intègres d’entre eux…Le Maroc a plus que jamais besoin de justice. Bien.
La Justice est une administration. Que se passe-t-il dans nos administrations ? Que font nos ministres ? Un juge licencié peut toujours intégrer le barreau de plein droit…Mais un caïd congédié par contre n’a pas cette possibilité…Pourtant, ce n’est surtout pas la formation de ce dernier qui l’en empêche…On pourra plus comprendre qu’un caïd soit « obligé » de fermer les yeux sur quelques affaires louches s’il a le malheur de travailler sous les ordres d’un supérieur hiérarchique pourri puisque le caïd en question, une fois radié, ne pourra jamais intégrer une autre profession valorisante comme le barreau par exemple parce que la Loi l’en empêche, celle concoctée par les avocats du royaume…Cela mènerait à dire que les juges n’ont aucune excuse de dévier de l’honnêteté puisqu’ils peuvent se recycler ailleurs…
Le statut des agents de l’autorité dit que l’autorité n’est pas un métier mais une simple fonction… Or lorsqu’un juriste intègre l’Institut royal de l’administration territoriale c’est bien pour exercer ce qu’il croit être le métier d’agent de l’autorité…Négatif ! Caïd c’est juste une appellation…Il n’y a aucun droit acquis là-dedans… Le caïd n’est en fait qu’un simple petit fonctionnaire au grade d’administrateur adjoint mais qui touche quand même un net mensuel de 12.000,00 dirhams. Cependant, dès lors qu’on n’est plus content de lui son salaire est immédiatement réduit à 4000,00 dirhams, le salaire de l’administrateur adjoint qu’il est…Les 8000,00 dirhams de différence c’est juste un cadeau qu’on peut lui retirer à tout moment sans la moindre justification hormis une « décision » que personne ne peut contester…Conclusion : Magistrat c’est un métier mais caïd ce n’est pas un métier…Serait-ce une chimère alors… ? Avocat c’est aussi un métier…L’histoire récente nous a enseigné que des avocats radiés des barreaux peuvent très bien redevenir des avocats respectés -c’est-à-dire non radiés- dès lors qu’ils se plaignent auprès des ONG étrangères, Amnistie internationale etc. Mais un caïd radié qui se contente de s’adresser à sa hiérarchie pour être réhabilité reste toujours un caïd radié…C’est là une situation qui favorise la corruption. Caïd devrait être un métier à part entière… Un caïd jugé « fautif » par un supérieur hiérarchique devrait passer en conseil de discipline, voire par le tribunal compétent et non pas être réduit à la misère et à la stagnation de sa situation dans la fonction publique…Cela s’appelle un embargo économique…L’indépendance de la justice c’est la liberté des fonctionnaires de l’Etat, qu’ils soient magistrats, caïds ou autres, de refuser la corruption. La justice n’est pas le propre des magistrats de carrière seulement mais c’est l’affaire de tous les fonctionnaires de l’Etat. Tous sont appelés à être justes.
La corruption. Un jeune ministre, monsieur Karim Ghallab, vient de déclarer que la corruption cessera au Maroc lorsque les citoyens arrêteront de corrompre les agents de l’Etat. Ce ministre a raison. J’en sais quelque chose…Dès qu’un responsable est en poste, une certaine élite d’une certaine population accoure pour le pourrir et le souiller en usant de tous les stratagèmes imaginables et inimaginables…Par précaution… ! Les citoyens assument la plus grande part de la responsabilité, c’est vrai.
Mais quelle est donc la part du gouvernement dans la corruption ambiante… ? Où en est-on avec le « statut des agents d’autorité »… ? C’est à ce niveau là que se trouve le nœud du problème. C’est une situation qui ne permet pas l’émergence d’une mentalité émancipée, saine et responsable au sein du corps des agents de l’autorité. Or si le phénomène de la corruption n’est pas traité au niveau du ministère de l’intérieur nous ne ferons que tourner autour du pot…Offrons à nos agents de l’autorité les moyens d’être honnêtes…Facilitons leur la tâche dans ce sens…Soumettons les à un vrai statut professionnel. Un statut clair, net et précis. Sans détours ni jeux de mots…Il faudrait que le statut des agents de l’autorité soit scientifique pour les nécessités de l’honnêteté…Un agent d’autorité corrompu n’a pas à continuer de sévir en tant qu’administrateur adjoint…Un agent d’autorité corrompu devrait être radié de la fonction publique tout simplement. L’Administration n’a pas à tolérer les corrompus… De même que les barreaux n’ont pas à tolérer des anciens juges corrompus de manière automatique…Le barreau n’a pas à être le point de ralliement des juges corrompus pour mieux dispatcher la corruption…Le métier d’avocat ne devrait être accessible qu’aux juges honnêtes retraités ou ayant fait ce choix librement…Mais dans ce cas le métier d’avocat devrait être accessible dans les mêmes conditions aux caïds aussi…Le métier d’avocat est un métier de haute sensibilité où l’honnêteté devrait être sans faille…
Si le ministère de l’intérieur n’adhère pas effectivement à la lutte contre la corruption jamais, au grand jamais, le Maroc ne s’en sortira. Adhérer effectivement à cette lutte ce n’est pas mettre de temps en temps un agent en prison pour occuper les gens et les lecteurs de journaux à scandales…Lutter contre la corruption c’est agir au niveau de la législation d’abord…Lutter contre la corruption c’est réhabiliter les agents honnêtes d’abord, pour donner l’exemple…Bien.
Notre Premier ministre monsieur Abbas El Fassi a demandé à ses ministres d’écarter, disons, les mauvais directeurs impliqués dans certains réseaux de la corruption dans l’Administration…C’est bien. C’est même excellent. Mais il ne leur a pas demandé de réhabiliter les honnêtes agents radiés pour avoir refuser la corruption… ! Il faudrait penser à la finition parce que, comme en football, c’est le résultat qui compte…Le Premier ministre a insinué à plusieurs occasions que le ministère de l’intérieur n’est pas soumis à son autorité. Pas de panique. Tous les pays ont leurs spécificités. Aucun problème ne se pose puisque ces propos n’échapperont sûrement pas à la vigilance de notre ministre de l’intérieur monsieur Chakib Benmoussa…Alors ?
La corruption. C’est très souvent le fruit d’une éducation basée sur l’injustice. L’honnêteté et l’équité c’est toute une éducation…Dans une école privée de l’enseignement primaire qui dispense pourtant, dit-on, des cours de bon niveau la ségrégation est la règle : Les enfants mangent désormais à l’école, horaire continu oblige. Et bien évidemment l’école propose des plats et des sandwichs aux enfants pour faciliter la tâche aux parents…C’est bien. Pour faire des affaires aussi… Ce n’est pas interdit. Le hic c’est que les enfants qui peuvent s’offrir un plat de 25,00 dirhams ont le droit de s’installer dans une salle chic dotée d’un téléviseur pour manger en regardant les dessins animés, alors que les petits qui n’achètent que des sandwichs à 10 dirhams se verront contraint de déjeuner dans leur salle de classe sans quitter leurs bancs en attendant la reprise des cours ! Mon Dieu ! Quelle injustice ! Ces enfants grandiront avec un sentiment d’infériorité lié à cette injustice grave…Mais ils réagiront une fois devenus grands…Ceux dont les parents ne peuvent leur offrir qu’un repas de dix dirhams apprendront que « la justice » c’est de posséder de l’argent de n’importe quel moyen parce qu’ils ne voudront plus jamais, une fois adultes, faire l’objet d’une ségrégation basée sur leurs moyens matériels…Une fois adultes, ils ne voudront pas que leurs enfants subissent pareille injustice malgré leur profonde innocence…Ecole privée ou pas, l’éducation est la responsabilité du ministère de l’Education nationale. Les enseignants et les directeurs des écoles privées devraient être surveillés. Il y va de la bonne éducation de nos enfants…Le but c’est d’éduquer les enfants et non pas de les rendre malades, de les complexer… Avons-nous été bien élevés… ? Sinon, que faisons-nous pour nous améliorer… ? Attention : La corruption commence parfois à l’école… ! Bien.
Très chères lectrices et chers lecteurs, tous nos esprits éclairés sont contre la corruption. Il suffira donc de se mettre au travail à commencer par prendre les décisions qui s’imposent…Et le Maroc ira mieux. Beaucoup mieux. En un temps record.
Younes Fennich
Ici




Maroc:« Non, vous ne parlerez pas, au revoir monsieur ! »

26092007

Maroc:« Non, vous ne parlerez pas, au revoir monsieur ! » dans La face cachée 1190766473_maroc%20censure

La libéralisation récente du secteur des médias radiophoniques au royaume chérifien semble comporter de sérieuses limites. En atteste l’expérience que j’ai vécue vendredi soir à Casablanca.

La veille, j’avais été convié à venir participer à un débat sur les élections sur Radio Atlantique, l’une des nouvelles antennes, privées, ouvertes il y a peu. « Un regard extérieur, européen, sera intéressant pour nos auditeurs », m’avait dit la responsable.

Un tantinet inquiet, j’avais précisé que je risquais de dire des choses que le régime n’apprécierait pas. On m’avait rassuré: « Le Maroc a beaucoup changé… ». Soit.

Le soir des élections, je suis arrivé une heure à l’avance, comme prévu, et me suis retrouvé autour d’un buffet en compagnie d’autres invités, des professeurs d’universités marocaines, et aussi avec un haut directeur du groupe de presse dont dépend la chaîne.

Je fis part de mes doutes quant à la démocratisation en cours au Maroc et j’émis quelques considérations sur les islamistes, comme le fait que la monarchie n’avait rien à craindre d’eux, vu le pouvoir qu’elle exerce sans partage (voir Le Soir des 6, 7 et 8 septembre).

Peu avant 21heures, on nous convia à nous installer en studio, pour le direct. Mais quelqu’un me prit à part, très poliment, expliquant qu’il n’y avait « pas assez de micros » dans ce studio et que je devrais dès lors participer à l’émission à partir d’un autre studio, attenant, seul avec un casque sur les oreilles. Qu’à cela ne tienne, me suis-je dit.

Pendant une heure, les invités devisèrent doctement sur les élections, la très faible participation, l’apathie des partis politiques, etc. A cinq minutes du terme, alors que je commençais à trouver le temps long, une jeune journaliste vint me trouver pour me dire que j’allais bientôt avoir la parole mais qu’on me demandait de ne pas aborder le sujet de l’islamisme : « C’est un peu… enfin, vous comprenez ».

J’ai eu peur de trop bien comprendre. Après une minute de réflexion, je me suis dit que je n’avais pas à jouer dans une telle pièce, où la soumission à des règles d’autocensure non écrites mais connues de tous l’emportait sur la prétention affichée de participer à l’ouverture des médias marocains à la liberté d’expression.

Je suis alors sorti de mon studio-cagibi et, ne trouvant d’interlocuteur, je me suis dirigé vers l’escalier de la sortie pour quitter les lieux. Là, deux jeunes collègues me rattrapèrent, très gênés, affirmant qu’il y avait sûrement malentendu et me suppliant de revenir. Ce que je fis de mauvaise grâce et non sans avoir dit, d’une voix forte, qu’on m’avait censuré et traité de manière indigne, désagréable.

Planté au sommet de l’escalier, j’attendis des explications. Une journaliste responsable de l’émission arriva bientôt, un peu confuse, mais la conversation tourna court : telle une furie, une dame d’un certain âge surgit alors, me tendant une main ferme pour dire avec fermeté : « Ah non, vous n’entrerez pas en studio. Je suis Nadia Salah, la directrice de cette maison. Au revoir, monsieur ». « Mais je partais, madame, au revoir », répondis-je simplement.

Je me suis ainsi retrouvé sur le trottoir du boulevard Massira-el-Khadra, dans la douce nuit casablancaise, partagé entre rire et consternation. Il n’y a pas de doute : la liberté d’expression, au Maroc, a encore des progrès à faire.

Baudoin LOOS – Journal Le Soir – 10 Septembre 2007 




Maroc:Le Makhzen, une pyramide de tyranneaux sous le grand tyran

10092007

Il nous faut insister sur le fait que ce l’on appelle le Makhzen, cette organisation sociale, politique, économique et sécuritaire qui régit, depuis des siècles et sous l’autorité des souverains alaouites successifs, le Maroc, est une forme de domination tout à fait « originale », un cadre « institutionnel » politique et militaire confectionné sur
mesure, au mépris des droits les plus élémentaires des Marocains (-nes) à une vie digne; un cadre dont la finalité est de permettre aux rois du Maroc (les anciens comme l’actuel) de disposer « souverainement » de pouvoirs et de prérogatives exorbitants dont ne semblent disposer, à travers le monde de nos jours, aucun autre dirigeant.

Le Makhzen, une réelle machine infernale destinée à susciter et à entretenir, par la peur et la crainte, les « allégeances » en faveur du commandeur des croyants, est un rouleau compresseur dont le principe de fonctionnement et les modus operandi ne peuvent que faire rougir de jalousie les machiavéliques les plus convaincus et les plus endurcis.
L’organisation Makhzen a pour principe de fonctionnement une illusion, constamment nourrie et entretenue, de la maîtrise.

En tant qu’ organisation sociale, politique, militaire et économique, le Makhzen est un système d’allégeances « intégrées » et « superposées » où, comme le souligne Gérard Mairet, « sous le tyran ultime, et de proche en proche, l’illusion de commander fait de tous et de chacun des petits chefs serviles à la dévotion du chef suprême,s’identifiant à lui, jusqu’à être sous le grand tyran tyranneaux eux-mêmes. »

Le makhzen une organisation de domination sophistiquée, s’il en est, le Makhzen est en réalité une véritable « pyramide de servitudes et de dépendances où chacun se croyant le maître de l’autre est  » en fait  » l’esclave d’un autre, un système où l’assimilation au chef,
la transparence au prince sont les moyens grâce auxquels chacun prend sur soi de s’ériger en maître de son voisin.

Chroniques Anti-Makhzen….A suivre !




Maroc:Elections législatives: l’Istiqlal vainqueur, les islamistes deuxièmes, les socialistes battus “résultat provisoire”

8092007

Le plus ancien parti marocain, l’Istiqlal, a créé la surprise en arrivant largement en tête des élections législatives, avec 52 sièges, devançant de cinq sièges les islamistes, a annoncé samedi à Rabat le ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa.

Le parti nationaliste fondé en 1944 et qui fut le fer de lance de l’indépendance du royaume en 1956, recueille 16% des suffrages et gagne quatre sièges par rapport au scrutin de 2002.

Ce « résultat provisoire » inclut les 95 circonscriptions électorales et la « liste nationale » de 30 femmes, soit au total les 325 sièges de la nouvelle Chambre des députés. Les résultats définitifs seront officiellement proclamés dimanche.

Avec 47 députés, les islamistes du Parti de la Justice et du Développement (PJD), gagnent 5 sièges par rapport à 2002, mais ils se sont montrés déçus car ils avaient l’ambition de devenir la première formation du royaume. Ils ont accusé leurs adversaires de « corruption électorale ».

En revanche, les socialistes de l’USFP sont les grands perdants de cette consultation. Premiers en 2002, ils n’arrivent cette fois que cinquièmes avec 36 sièges contre 50 il y a cinq ans. Deux de leurs ministres, celui de la Culture et celle chargée des Marocains résidant à l’étranger, n’ont pas réuni les voix nécessaires à leur élection au siège de députés.

Ils sont distancés par deux partis du centre droit, le Mouvement populaire (berbériste) qui obtient 43 sièges et le Rassemblement national des indépendants (libéral) avec 38 sièges.

Ce camouflet a été très mal vécu par les militants socialistes, certains n’hésitant pas à appeler à la refondation du parti. Le responsable de la campagne de l’USFP, Abdelmalak Jdaoui, n’a pas exclu un retour dans l’opposition pour ce parti qui y a mené une politique de contestation durant des décennies.

Abdelkader Baïna, membre du bureau politique de l’USFP, a jugé une analyse « indispensable »: « Il faut savoir quelles erreurs nous avons commises. Notre bilan au gouvernement est positif mais malheureusement les gens (les électeurs) ne gardent en tête que ce qui n’a pas été réalisé ».

En revanche, le taux de participation a été revu samedi à la baisse par M. Benmoussa. Il n’a été que de 37% contre 52% en 2002.

Il s’agit du taux le plus bas de l’histoire du royaume. La désaffection des électeurs n’a fait que s’accentuer au fil des scrutins. En 1984, le taux de participation avait été officiellement de 67,43%, mais les fraudes avaient été nombreuses.

« Le taux de participation nous interpelle tous », a notamment déclaré déclaré le ministre de l’Intérieur.

« Le défi aujourd’hui consiste à réfléchir à la meilleure manière de mobiliser les électeurs afin de soutenir l’action politique », avait-il affirmé vendredi.

Choqués par cette abstention historique, plusieurs partis ont finalement reconnu qu’il fallait revoir la manière dont ils avaient mené leur action politique.

Pour la première fois, 52 observateurs étrangers ont supervisé le scrutin. Ils devaient publier un rapport préliminaire samedi et une version définitive dans quelques semaines.

Près de 3.000 observateurs marocains ont aussi participé à la surveillance des opérations de vote.

Selon le ministre de l’Intérieur, le scrutin du 7 septembre a été « honnête et transparent ».

Au vu des résultats définitifs, Mohammed VI devrait nommer un Premier ministre qui négociera avec les partis représentés au Parlement pour former une coalition.

M. Benmoussa a indiqué que « les partis de l’actuelle coalition gouvernementale ont enlevé ensemble 186 sièges » – soit plus que la majorité absolue de la Chambre des représentants.

© 2007 AFP

Les élections législatives 2007 est un échèc certain pour le makhzen
D’abord le taux de participation aux élections législatives a atteint 37% d’une part,d’autre part,la population qui a participé aux éléctions vient surtout de la campagne ,lieu ou le gendarme corrompu fait encore peur,ou 80% de la population sont analphabètes avec une extrême pauvreté des millions de paysans..







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