Maroc: La route tue

25 12 2008

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Le gouvernement corrompu se mobilise

Les chiffres sont accablants. La route tue, au Maroc, et tue beaucoup : 3 838 morts en 2007 et une hausse de 11,69% au cours des neuf premiers mois de 2008. Un triste constat pour le gouvernement qui entend lutter énergiquement contre cette calamité. « Le fléau des accidents de la circulation constitue un danger majeur pour la santé publique dont les conséquences aussi bien économiques que sociales sont désastreuses », déplore le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC, public).

A titre de comparaison, « le véhicule au Maroc tue 13,5 fois plus qu’en France, 18,2 fois plus qu’en Suède ». Piètre consolation, les autres pays du Maghreb arabe (Algérie, Libye, Mauritanie et Tunisie) « présentent un niveau quasiment similaire en terme de risque ». Pays d’un peu plus de 30 millions d’habitants, le royaume compte un parc automobile estimé à 2,5 millions de véhicules, 35 661 km de routes bitumées et des autoroutes qui permettent d’aller de Tanger (nord) à Marrakech, bientôt (2010) à Agadir (sud) et à Oujda (nord-est, 2011).

Vitesse et non-respect du code de la route Le coût socio-économique des accidents de la circulation est énorme : 11 milliards de dirhams (environ 1 milliard d’euros) par an, l’équivalent de 2% du PIB du pays, souligne le ministre de l’Équipement et des Transports Karim Ghellab. Selon lui, les causes premières des accidents sont la vitesse et le non respect du code de la route. 70% des accidents sont dus à un mauvais comportement du conducteur, 20% à l’état des véhicules et 10% aux infrastructures, précise-t-il.

Quelques kilomètres au volant d’une voiture sur les routes marocaines suffisent à se faire une idée de l’anarchie ambiante: animaux en semi-liberté sur les bas-côtés, vendeurs ambulants sur les autoroutes, cyclistes à contre-sens, éclairage des véhicules défaillant ou inexistant, camions surchargés, vitesse excessive, non respect des distances de sécurité, etc…

Des plans d’urgence

Pour lutter contre cette situation dramatique, le gouvernement marocain a dès 2004 lancé des plans de trois ans, dits « programmes stratégiques intégrés d’urgence » (PSIU). Selon Karim Ghellab, le premier PSIU a « permis de stabiliser les chiffres de l’insécurité routière et de rompre avec la tendance à la croissance » du nombre de victimes enregistrée au cours des dix précédentes années. Et ce, malgré une augmentation significative du parc automobile.

En 2008, pourtant, les chiffres repartent à la hausse, avec une augmentation du nombre de victimes « extrêmement importante, de l’ordre de 10% », confirme le ministre. Pour inverser cette courbe, le gouvernement attend beaucoup d’un nouveau code de la route en discussion au Parlement, d’un renforcement des contrôles routiers, de visites techniques plus rigoureuses, de l’installation de radar fixes et mobiles, ainsi que d’une réforme de l’examen du permis de conduire destinée à interdire fraude et corruption.

DNA


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