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Maroc: démocratie cache-misère

12092007

A quoi bon des élections, si le roi décide de tout? Cette (im)pertinente interrogation – que le journaliste Ahmed Benchemsi pourrait payer au prix de sa liberté – doit trotter ces jours dans la tête de nombreux électeurs marocains. Vendredi, ils seront appelés aux urnes pour renouveler leurs 325 représentants au parlement.
De tous les habitants du Royaume, c’est bien Mohammed VI qui a le plus à gagner avec ce scrutin sous surveillance internationale. En invitant une poignée d’observateurs, «M6» compte y parfaire son image de «modernisateur» et démontrer au monde que le Maroc a définitivement rompu avec les années noires de son géniteur, Hassan II. Pourtant, qu’il soit plus ou moins trafiqué que les précédents, le résultat électoral de vendredi n’aura qu’une valeur symbolique. Maintenu au rang de garniture démocratique, le parlement n’a pas plus de poids qu’un sondage grandeur nature. Comment en serait-il autrement, lorsque la loi suprême interdit de disserter sur les options politiques du chef de l’Etat? Confronté à la montée d’un islamisme politique qui conteste l’étendue de ses pouvoirs, Mohammed VI ne serait même pas forcément perdant en cas de poussée électorale du Parti de la justice et du développement (PJD). Ce parti religieux-conservateur sait se montrer pragmatique et conciliant. Après avoir neutralisé le centre gauche et les libéraux au sein de son gouvernement, le monarque trouverait sûrement son compte en intégrant les éléments les plus modérés du PJD. Bien que s’affichant comme les hérauts du mécontentement populaire, ceux-ci épousent les grandes orientations économiques voulues par le roi. La victoire de ce parti représenterait en somme le désaveu de la politique gouvernementale, en même temps que l’assurance de sa continuation! Quant aux derniers exclus de la grande coalition autour du monarque, ils continueront leur combat dans les quartiers populaires. Des terreaux prolifiques, tant la vie quotidienne des Marocains s’est dégradée sous le coup des privatisations et autres libéralisations. L’an dernier, alors que le gouvernement affichait fièrement une croissance économique de 8%, le prix des denrées de base explosait, tout comme les tarifs des transports (+40%!), de l’eau et de l’électricité. Dans un silence politique et syndical assourdissant, une septantaine de comités contre la vie chère ont essaimé dans tout le Maroc. En décembre 2006, plus de 10 000 manifestants rendaient visible ce mécontentement populaire dans les rues de la capitale Rabat. Le pouvoir n’est pas resté insensible à ces plaintes: depuis le début de l’année, la justice marocaine a condamné vingt militants de ces comités à des peines allant jusqu’à quatre ans de prison. Sous divers prétextes, dont le bien connu: «atteinte aux valeurs sacrées du Royaume». Preuve que les vieilles méthodes de papa Hassan II gardent leur pertinence pourvu qu’on en «modernise» l’emballage.

B P   




Maroc:Le Makhzen une organisation de domination

12092007

Le Makhzen est en réalité une véritable « pyramide de servitudes et de dépendances où
chacun se croyant le maître de l’autre est <> l’esclave d’un autre », un système où « l’assimilation au chef, la transparence au prince sont les moyens grâce auxquels chacun prend sur soi de s’ériger en maître de son voisin.
Les Marocains partagés entre volonté d’en découdre et tentation d’accepter fatalement leur « sort ».
Face à la monstrueuse pieuvre qu’est l’appareil du Makhzen qui enserre, depuis des siècles, le makhzen dans ses tentacules, épie, emprisonne, torture, neutralise, corrompt et écrase qui il veut et quand il veut, dans l’anonymat des « trous » personnels des centres de détention secrets, la clandestinité des mouroirs collectifs ou, sur la voie
publique, au grand jour et devant tout le monde, les Marocains (-nes) donnent, par moments, l’impression de ne plus savoir ce qu’ils doivent ou peuvent réellement faire pour retrouver leur condition d’humains. Il est vrai qu’après les cuisants échecs enregistrés et les déboires encaissés au cours des dernières décennies par leurs
forces vives, les massacres et les tueries qui s’en sont suivis, de nombreux Marocains (-nes) ne cachent plus leur hésitation (toute humaine) entre la volonté réelle et sincère de continuer par tous les moyens d’essayer d’en découdre avec le makhzen et l’irrésistible tentation de ravaler leur fierté et d’accepter fatalement leur Maktoub(sort).

Ce dilemme cornélien est vécu tragiquement, on s’en doute, par des millions de Marocains (-nes) condamnés à endurer au quotidien, à côté des affres physiques, morales et psychologiques d’une servitude innommable, des injustices sociales, économiques et politiques criantes et intolérables.
Et pourtant, si les Marocains (-nes) peinent (toujours) à trouver les moyens de se délivrer de la servitude moyenâgeuse qui les terrasse et les déshumanise à titre individuel et collectif, s’ils n’ont pas (encore) réussi à éliminer la monarchie ou à en abattre les symboles, il faut reconnaître, nous devons, par honnêteté, y insister, que
ce n’est pas faute d’avoir essayé et encore moins par manque de courage, de détermination ou d’irrésistible envie d’y arriver. Les incessantes luttes sociales livrées, tout au long des dernières décennies, par les citoyens (-nes) marocains dans les différentes villes, villages et douars du Royaume, montrent, s’il en est besoin, que le peuple marocain a tout, ou presque tout, tenté pour se débarrasser de la monarchie et de ses symboles honnis et détestés.
Pour reconquérir leur liberté et retrouver leur dignité de citoyens, le peuple marocain et ses forces vives n’ont reculé devant aucun pari ou défi aussi insensé soit-il, n’ont négligé aucune possibilité ou moyen susceptible de leur permettre d’abattre la monarchie et de s’extraire de l’emprise de son Makhzen : les coups d’État, les soulèvements populaires tantôt spontanés, tantôt organisés, les émeutes, les grèves, les sit-in, etc… Mais rien n’y
fait. Après chaque épreuve, le roi s’est senti plus fort et l’appareil du Makhzen plus puissant et plus redoutable qu’il ne l’était.
Ce qui ne peut que nous amener à nous interroger sur la nature de ce que certains médias de l’Hexagone, à la suite de ceux à la solde du Makhzen, ont appelé complaisamment la baraka (la bonne étoile) des monarques, baraka qui a permis, du moins jusqu’ici, à la maison du Makhzen et à sa clef de voûte, le monarque, de se
maintenir et de perdurer. Alors que partout ailleurs, à la faveur de la chute du mur de Berlin et la dislocation du bloc de l’Est, des demeures semblables, ou presque semblables, ont été emportées par la colère populaire ou se sont effondrées d’elles-mêmes sous la pression de la communauté internationale.

C’est ce que nous essayerons de voir dans le cadre de notre prochain article, (incha’aAllah).

Chroniques  Anti-Makhzen




Maroc:La culture marocaine….Na’am Ya sidi !

12092007

La culture marocaine, c’est l’amour du Prophète et de ses enfants. Quand ils prient pour Lui, ils prient aussi pour Mohammed VI. Il y a aussi la culture makhzen : au moins, disent les gens, nous avons un descendant du Prophète ! Avec cette armature administrative et spirituelle, comment voulez-vous entamer un progrès politique ? Na’am Ya sidi ! (“ Oui, Monsieur ”).

 Ajoutez la corruption, les ravages de l’économie libérale mondialisée (où la classe possédante marocaine se vautre avec délice), le bradage des villes historiques aux riches occidentaux amateurs de ryads (BLH, DSK, pourquoi vous toussez ?), le tourisme de masse qui fait du pays un bronze-culs, voire un haut lieu de la prostitution et du tourisme sexuel (certains comparent le Maroc à la Thaïlande).

Au Royaume Enchanté : Tout change pour que rien ne change

B.L




Le journaliste de l’hebdomadaire Al Watan Al An Mustapha Hormat Allah libéré en attandant le verdict de son procés

12092007

Le journaliste de l'hebdomadaire Al Watan Al An Mustapha Hormat Allah libéré en attandant le verdict de son procés dans La face cachée 1189556534_zz 

La cour d »appel de Casablanca a accepté , le 11 septembre 2007 la demande de mise en liberté provisoire du journaliste d’Al Wattan Al An  Mustapha Hormat Allah .

Mustapha Hormat Allah était incarcéré depuis le 17 juillet 2007, date à laquelle lui et son rédacteur en chef, Abderahim Ariri avaient été interpellés , après la publication d’un dossier intitulé  » les rapports secrets derrière l’état d’alerte au Maroc  »

Poursuivis pour  » recel de documents obtenus à l’aide d’un crime » ( art.571 du code pénale), ils avaient été respectivement condamnés le 15 aout 2007, à 8 mois de prison ferme et 6 mois avec sursis par le tribunal de première instance de Casablanca.

Le verdict du procés en appel  sera rendu le 18 septembre 2007.

 

 







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