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Maroc:Elections législatives: l’Istiqlal vainqueur, les islamistes deuxièmes, les socialistes battus “résultat provisoire”

8 09 2007

Le plus ancien parti marocain, l’Istiqlal, a créé la surprise en arrivant largement en tête des élections législatives, avec 52 sièges, devançant de cinq sièges les islamistes, a annoncé samedi à Rabat le ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa.

Le parti nationaliste fondé en 1944 et qui fut le fer de lance de l’indépendance du royaume en 1956, recueille 16% des suffrages et gagne quatre sièges par rapport au scrutin de 2002.

Ce « résultat provisoire » inclut les 95 circonscriptions électorales et la « liste nationale » de 30 femmes, soit au total les 325 sièges de la nouvelle Chambre des députés. Les résultats définitifs seront officiellement proclamés dimanche.

Avec 47 députés, les islamistes du Parti de la Justice et du Développement (PJD), gagnent 5 sièges par rapport à 2002, mais ils se sont montrés déçus car ils avaient l’ambition de devenir la première formation du royaume. Ils ont accusé leurs adversaires de « corruption électorale ».

En revanche, les socialistes de l’USFP sont les grands perdants de cette consultation. Premiers en 2002, ils n’arrivent cette fois que cinquièmes avec 36 sièges contre 50 il y a cinq ans. Deux de leurs ministres, celui de la Culture et celle chargée des Marocains résidant à l’étranger, n’ont pas réuni les voix nécessaires à leur élection au siège de députés.

Ils sont distancés par deux partis du centre droit, le Mouvement populaire (berbériste) qui obtient 43 sièges et le Rassemblement national des indépendants (libéral) avec 38 sièges.

Ce camouflet a été très mal vécu par les militants socialistes, certains n’hésitant pas à appeler à la refondation du parti. Le responsable de la campagne de l’USFP, Abdelmalak Jdaoui, n’a pas exclu un retour dans l’opposition pour ce parti qui y a mené une politique de contestation durant des décennies.

Abdelkader Baïna, membre du bureau politique de l’USFP, a jugé une analyse « indispensable »: « Il faut savoir quelles erreurs nous avons commises. Notre bilan au gouvernement est positif mais malheureusement les gens (les électeurs) ne gardent en tête que ce qui n’a pas été réalisé ».

En revanche, le taux de participation a été revu samedi à la baisse par M. Benmoussa. Il n’a été que de 37% contre 52% en 2002.

Il s’agit du taux le plus bas de l’histoire du royaume. La désaffection des électeurs n’a fait que s’accentuer au fil des scrutins. En 1984, le taux de participation avait été officiellement de 67,43%, mais les fraudes avaient été nombreuses.

« Le taux de participation nous interpelle tous », a notamment déclaré déclaré le ministre de l’Intérieur.

« Le défi aujourd’hui consiste à réfléchir à la meilleure manière de mobiliser les électeurs afin de soutenir l’action politique », avait-il affirmé vendredi.

Choqués par cette abstention historique, plusieurs partis ont finalement reconnu qu’il fallait revoir la manière dont ils avaient mené leur action politique.

Pour la première fois, 52 observateurs étrangers ont supervisé le scrutin. Ils devaient publier un rapport préliminaire samedi et une version définitive dans quelques semaines.

Près de 3.000 observateurs marocains ont aussi participé à la surveillance des opérations de vote.

Selon le ministre de l’Intérieur, le scrutin du 7 septembre a été « honnête et transparent ».

Au vu des résultats définitifs, Mohammed VI devrait nommer un Premier ministre qui négociera avec les partis représentés au Parlement pour former une coalition.

M. Benmoussa a indiqué que « les partis de l’actuelle coalition gouvernementale ont enlevé ensemble 186 sièges » – soit plus que la majorité absolue de la Chambre des représentants.

© 2007 AFP

Les élections législatives 2007 est un échèc certain pour le makhzen
D’abord le taux de participation aux élections législatives a atteint 37% d’une part,d’autre part,la population qui a participé aux éléctions vient surtout de la campagne ,lieu ou le gendarme corrompu fait encore peur,ou 80% de la population sont analphabètes avec une extrême pauvreté des millions de paysans..


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Une réponse à “Maroc:Elections législatives: l’Istiqlal vainqueur, les islamistes deuxièmes, les socialistes battus “résultat provisoire””

  1. 10 09 2007
    mourad degaulle alias kaddour errami réfugié marocain en Algérie (17:23:11) :

    Maroc : pourquoi les marocains n’ont-ils pas voté massivement ?
    Par quel bout devrais-je prendre la question pour pouvoir vous donner une réponse, un éclairage, disons un semblant d’analyse politique sur ce qui s’est passé, au Maroc, ce 7 septembre? En effet la question est plus que pertinente. De ce fait, elle mérite une réponse tout aussi pertinente. Chose à laquelle, j’essaierai de m’atteler avec plus ou moins d’audace et plus ou moins de bonheur. Bonheur que le Maroc s’achemine vaille que vaille vers la démocratie véritable la disparition de la monarchie.

    Depuis l’indépendance, jamais des élections législatives ou autres n’ont connu un aussi fort taux d’abstention au Maroc. Ce qui fait dire que « l’abstention l’emporte » et j’ajouterai personnellement… de fort belle manière, puisque le taux d’abstention est, tenez-vous bien, de 67%. A vrai dire, ce chiffre record, jamais vu même dans les pays les plus démocratiques, était quelque peu attendu par tous ceux qui avaient suivi les débats plus que stériles, j’ose encore le dire, de la classe politique toutes tendances confondues lors de la campagne électorale. Et, rassurez-vous, ceci n’a rien à voir avec les appels au boycott de certains partis politiques. Ce n’est pas non plus la peur des attentats kamikazes qui auraient pu avoir lieu au niveau des bureaux de vote qui les a fait renoncer à aller exercer leur devoir de citoyens. Bien au contraire, sur le plan sécuritaire, jamais Rabat (et ses environs) pour ne citer que cette ville, n’a bénéficié d’autant de renfort en policiers et autres services de sécurité. A tel point que Casablanca la blanche était devenue bleue ! Les policiers, dès la veille des élections, étaient postés un peu partout aux alentours des écoles où devaient avoir lieu le vote et même devant chaque institution de l’Etat, enfin devant tout symbole qui risquerait d’être la cible d’éventuelles attaques.
    En fait, la raison de ce manque d’engouement, d’enthousiasme à ces élections est simple. Tous les marocains ou presque, en particulier les jeunes, ont estimé, en leurs âmes et consciences, que, ne pas voter du tout est aussi un droit. Et ils se sont arrangés à appliquer pleinement ce droit. De leur propre chef. Qui pourra le leur dénier, ce droit, ou leur reprocher quoi que ce soit ?
    Les marocains n’ont pas été aux urnes pour des raisons claires et nettes : ils n’ont pas voté parce qu’ils pensent ni plus ni moins que le changement du parlement n’induit pas automatiquement un changement dans leur vie de tous les jours. C’est aussi simple que cela. Les abstentionnistes ont donc fait un tabac ! Et ça ne surprend personne.
    Sauf peut-être le pouvoir en place qui trouve, comme toujours d’ailleurs, une parade, une échappatoire pour expliquer à sa manière le pourquoi de la chose : La forte abstention est une preuve de maturité politique. Les marocains sont maintenant mûrs, pour la démocratie, pour la liberté d’expression, pour la liberté de ne pas voter, pour la liberté de mettre un bulletin blanc donc nul dans l’enveloppe avant de foutre cette dernière dans l’urne. Fini le temps des béni-oui-oui. Fini le temps où la pilule, même d’un goût très amer, était avalée quand même. Sans discussion aucune. Le « Non » fait désormais partie de notre vocabulaire et nous nous réjouissons qu’il en soit ainsi. Nous nous en réjouissons jusqu’à l’extase. Car en démocratie, la vraie et non pas celle de façade à laquelle on nous a habitués, le « Non » doit pouvoir faire bon ménage avec le « Oui ».
    Les marocains savent maintenant faire la différence entre le bon grain et l’ivraie. Entre le « Oui » et le « Non ». Ils savent aussi être indifférents. Vis-à-vis des urnes. Vis-à-vis des hommes politiques. Et c’est ce qu’ils ont fait ce vendredi 7 septembre. Ils ont été indifférents. Tout simplement et tout bêtement. Les urnes n’étaient même pas le cadet de leur souci.
    Mais, n’oublions pas aussi le tiers des marocains qui ont voté. Pour les partis ou les listes électorales de leur choix. Ils étaient, eux aussi, libres. Personne n’a entravé leur action. Personne ne s’est mis au travers de leur chemin vers les urnes. Il n’ y a pas eu de fraude massive tant redoutée. Pour une fois, les urnes n’ont pas été bourrées. Et ceci est à l’honneur du pouvoir qui a organisé ces élections. Pour une fois donc, on peut dire que nos élections ont été « honnêtes, transparentes et libres » même s’il y a eu quelques ratés ici et là. Au diable alors les « 67% d’abstention ». Le Maroc est sorti grandi de ces élections et c’est ce qui compte le plus !

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